| | | Roman & Natasha ► A quoi bon se reconstruire, quand on est adeptes du pire. |  |
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Invité Invité
 | | Sujet: Roman & Natasha ► A quoi bon se reconstruire, quand on est adeptes du pire. Sam 15 Oct 2011 - 11:48 | |
|  → ROMAN & NATASHA« A quoi bon se reconstruire, quand on est adeptes du pire. » |
« Hé Robbin, tu signes pas hein ? Il doit pas savoir. » Je le sais, qu'il ne signera pas. Il ne signe jamais, et pour une raison que j'ignore, il continue de m'aider. Quand je me glisse dans sa chambre, il m'accueille toujours gentillement, ne pose jamais de question. Non, il ne m'a jamais demandé qui était Roman. Il a du penser qu'il s'agissait d'un client. En sous vêtement au milieu de sa chambre, je cherche maladroitement dans mon sac de quoi m'habiller. Les regards furtifs qu'il me lance, je les surprends, mais je ne dis rien; Parce qu'il n'y a rien a dire. Qu'il regarde, je m'en fiche. Oui, je m'en fiche. Au fond du sac, j'attrape la robe que je viens d'acheter. Elle est jolie, elle coute chère. Ça ira. Parce que ce soir, ce n'est pas n'importe quel soir. Alors la robe, je l'enfile. Je sais pas trop bien si elle me va ou pas. Non, je sais pas. Alors je m'avance vers Robbin, le type qui gère mes affaires. C'est pas de son âge, je le sais bien. Mais il est bon. Et moi j'ai besoin de lui. Alors je glisse mes mains sur ses épaules, pour pouvoir voir ce qu'il écrit. Un mail, un simple mail pour figurer a cet homme que je n'ai pas vu depuis longtemps que je l'attends. 23h30 au port. Ça m'arrache un sourire. Je lui avais demandé de faire bref, pas aussi court. Tant pis. Je sais pas comment il fait, il dit qu'il a pirater un compte, que personne ne peut savoir qui il est. Personne. Alors le mail, il l'envoi. Roman, j'espère juste qu'il le recevra avait ce soir, parce que je l'attendrais pas. Je n'attends jamais. Ca fait partie des principes a respecter pour réussir dans la vie. Être celui qu'on attend, pas celui qui attend. Alors s'il ne vient pas, je partirais. Pourtant, il me semble que oui, j'ai envie de le voir, de partager quelques minutes de mon temps avec ce type qui fut un collègue, un amant aussi. Je voudrais qu'il vienne mais je ne le lui demanderais pas. Jamais. Je ne réclame pas, on me donne. Alors je m'écarte de l'adolescent et de son ordinateur après avoir déposé contre sa joue un baiser destiné a le remercier. Oui, parce qu'au fond, il est peut être le seul sur qui je peux compter. Le seul a qui je pourrais faire confiance aussi, si j'en avais envie. Mais je ne le fais pas. Robbin, c'est juste mon associé. Le type qui gère, celui qui protège mes arrière. Oui, je m'écarte, et j'enfile mes chaussures avant de glisser sur mes épaules une veste de grand couturier, la toute première que je me suis offerte, et celle qui, j'en suis persuadée, me porte chance. Oui, je sortirais par la fenêtre, pour ne pas éveiller les soupçons de la mère de Robbin. Elle juge déjà ma présence comme malsaine. Qu'elle idiote. Elle ne sait rien, rien du tout. Moi je l'aide son gamin. Je l'aide a devenir quelqu'un de bien. Selon ma définition a moi bien évidement. Alors Robbin, après avoir jeté un coup d'œil dehors, il me lance que la voie est libre, et je disparaît dans la nuit. Ça fait partie des choses qu'on apprend, de s'échapper par une fenêtre avec une paire de chaussures a talons. Le secret ? Les enlever et les remettre après.
J'ai pas quitté Robin depuis très longtemps quand j'arrive au port. Y a pas grand monde, juste des marins qu'ont un peu trop pu, et qui chante du Brel en exagérant les aiguës. Je passe a côté sans les regarder, sans faire attention a ces alcooliques qui sifflent mon passage en me demandant mes tarifs. Mais c'est pas comme ça que ça se passe. Moi je gagne pas ma vie comme ça. J'ai mieux. Avec le pistolet fixé a la base de ma hanche, au cas où, et le sachet d'herbe glisser dans mon soutien gorge, je ne craint rien, et je gagne gros. Et puis c'est moins salissant que de vendre son corps. Non ? Là bas, assit sur un banc, y a un type barbu qui m'attend. Je le sais, le premier rendez vous de la soirée, c'est lui. Le sachet d'herbe tu te souviens ? Voilà. Alors je m'assoie là, a côté de cet homme qui régulièrement croise ma route. Un accroc. Pourtant, il est père de famille, il a un bon boulot. Une fois, il m'a confié que sa nana le trompait. Alors ça doit être ça. Alors il récupère son trésor, et moi le mien sous la forme de billets de banque. J'aime ça. L'homme disparaît dans la nuit. Les marins sur le port, ils commencent a faire du bruit, beaucoup de bruit, parce que les filles de la nuit sont enfin de sortie. Oui, je pourrais peut être me fondre parmi elle. Mais il est une chose que je dois faire avant. Alors assise sur mon banc, je sors de mon sac a main une cigarette aromatisée a la vanille que je glisse entre mes lèvres. Un nuage de fumée s'en échappe, je respire. Non, Roman ne devrait plus tarder. Pourquoi je lui ai demandé de venir, je ne m'en souviens même plus. Parler affaires ou juste le revoir. Faudrait savoir. |
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| | Sujet: Re: Roman & Natasha ► A quoi bon se reconstruire, quand on est adeptes du pire. Dim 16 Oct 2011 - 18:29 | |
| Roman & Natasha A quoi bon se reconstruire, quand on est adeptes du pire. Tu devrais apprendre à t'amuser un peu plus Roman ! Un bar, des jolies filles, de la musique qui lui vrillait les oreilles. Des lumières qui lui donnaient un mal de crâne pas possible.. Comment pouvait-il s'amuser avec cette migraine ? Et puis, ce type, à côté de lui, qui se prétendait ami alors qu'ils se connaissaient depuis quelques semaines à peine.. Ce type qui ne connaissait rien de Roman, ce type qui n'avait rien fait de plus dangereux que décapsuler sa putain de bouteille de bière pas chère durant toute sa courte vie. Il l'ennuyait. Roman avait besoin d'action, de calme et d'un peu de bon temps en belle compagnie. Rien de plus, rien de moins. Ou presque. Il avait peut-être besoin de voir Candice.. Et même parfois Natasha, pourquoi pas. Sauf que lorsqu'il voyait cette dernière, il ne pouvait s'empêcher de faire des conneries. De s'embarquer dans ces rouages infernaux qui le poussaient à toujours vouloir voler plus, plus gros, plus cher. Et le pire, c'était les défis qu'il se lançait. Il rêvait de voler un consulat. Le genre de bâtiment ultra-gardé et ultra-sécurisé. Tout système avait un faille, et lui, accompagné de Natasha, étaient des as pour les trouver. Seulement cette fois, il voulait se poser, reprendre un semblant de vie normale, sacrifiant l'adrénaline pour ne pas décevoir Candice une fois de plus, une fois encore. Et jusque là, il y arrivait plutôt très bien. Même s'il ne pouvait s'empêcher de continuer à s'entrainer à faire des faux, il n'avait pas prit contact avec receleurs ou toute autre personne intéressée par son talent. Et c'était déjà ça. Huit mois qu'ils n'avait pas reprit contact avec le monde illégal, le monde du marché noir. Ce devait être un record. Les fois précédentes, il n'était pas resté plus de cinq ou six mois. C'est vrai qu'il avait une bonne raison, ou plutôt une pointe de culpabilité, qui le poussait à rester à Cork. Pourtant, ce n'était pas forcément la chose la plus sage à faire. Il n'était pas inconnu des autorités, rester au même endroit trop longtemps n'était pas bon. Ce n'était pas la meilleure chose à faire.
Alors que lumières et musique lui vrillaient le cerveau, il a jeté un coup d’œil vers son portable. Une nouvelle notification, un nouveau mail pour être précis. Avant de l'ouvrir, il a remarqué que l'expéditeur était inconnu. Cela n'augurait rien de bon. Et lorsqu'il a lu les quelques mots, il sut que ce n'était pas juste pour le plaisir qu'on lui donnait se rendez-vous. 23h30 au port. Les rendez-vous tardifs dans des endroits peu fréquentés et avec beaucoup d'issues de secours, on ne donnait pas ça à des amis. Pas à de simples amis. Normalement, on choisit la journée, et le starbucks pour ça. Et ce n'était pas le cas, seulement, il ne pouvait s'empêcher de sourire. Il aimait ce genre de choses, les mystères, les énigmes. C'est pour ça qu'il s'est décidé à y aller. Il était vingt-trois heures et il devait bien y avoir une demie-heure pour se rendre au port.. J'y vais, amuses-toi bien. Il a ignoré les protestations de l'abruti qui lui servait parfois d'ami, et s'est éclipsé de l'endroit sur-peuplé et sur-chauffé. Il n'y avait pas photo, entre la soirée qui se profilait, et celle qu'il s'était imaginé, le mystère l'emportait sur le reste. C'était bien plus excitant, bien plus fun. Il a donc prit la route pour le port de Cork. Endroit assez calme à cette heure de la nuit, les rares bateaux à accoster étaient des bateaux pleins de cargaisons alimentaires, souvent. En y arrivant, il s'est garé plus loin et a terminé à pieds. Il ne voulait pas attirer l'attention, et quoi de moins discret qu'une voiture ? Un camion, pourrait-on répondre, mais nous ne le ferons pas. Plus il s'avançait dans les alentours sombres, plus il se demandait qui pouvait bien lui avoir donné rendez-vous. Et surtout pourquoi ! Au bout de quelques centaines de mètres, après avoir aperçu quelques hommes bourrés faire une cour toute relative à des prostituées, il a pensé à une farce, et alors qu'il arrivait au bout, et qu'il allait faire demi-tour, il l'a vue. Une femme, assise sur un banc, de la fumée s'échappant d'entre ses lèvres. Avant même de voir le visage, il a reconnu la posture qu'il connaissait par cœur. D'ailleurs, il l'a connaissait par cœur. Il connaissait son fonctionnement, son instinct de préservation. Il n'était plus dupe. Était-ce vraiment elle qui lui avait donné ce rendez-vous ? Avec elle, même s'il la connaissait, il ne pouvait être sûr de rien. Elle était au dessus de ce genre de choses, elle jouait la plupart du temps, comptait les billets durant le temps qui lui restait. Elle était insaisissable, un peu comme lorsque vous tentez désespérément d'attraper un flocon lorsqu'il neige. Il vous faut plusieurs tentatives, et lorsque vous y parvenez, il vous glace le bout des doigt et disparait en quelques secondes. C'était l'image qu'il se faisait de la belle Natasha.. Il la voulait, et ne pouvait pas l'avoir. Et ça le rendait dingue. C'était souvent ce qui le poussait à revenir à Cork, à ses racines, et surtout à quelqu'un de plus stable : Candice. Son pauvre petit cœur en manque d'adrénaline oscillait, et ne pouvait départager les deux femmes présentent dans son existence. Un jour, il lui faudrait choisir pourtant. Il s'est avancé en souriant, et s'est contenté de prendre place à côté de la belle. Ça fait un bail.. Leurs dernières retrouvailles s'étaient terminées sous les couvertures, mais rien ne permettait de savoir comment se terminerait cette soirée. Surtout pas avec Natasha. Il l'a dévisageait en attendant qu'elle prenne la parole, peut-être bien que sa voix lui manquait. |
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