Sujet: SUTTON&AARON • cause if one day you wake up Lun 24 Oct 2011 - 18:41
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Il faisait tourner son doigt sur la tranche de son verre, laissant échapper une note suraiguë qu’il était le seul à entendre. Fallait pas avoir peur que qui que ce soit y fasse attention, vu la musique qui allait trop fort pour qu’il puisse espérer tenir une conversation normale avec quelqu’un. De toute façon, il n’y avait personne d’intéressant dans un rayon de deux kilomètres donc c’était peine perdue. Il n’avait pas la moindre idée de ce qu’il foutait ici. Une des deux blondes devant lui eut un rire si faux qu’il lui perça un tympan et il ne put s’empêcher de ricaner. Cette fille était vraiment insupportable. Apparemment, son ennui ne passa pas inaperçu car la blonde en question lui lança un regard pincé et il n’eut pas d’autre choix que de transformer son rictus en rire hypocrite, de quoi la satisfaire. Comme il s’en doutait, ça marcha parfaitement et elle reprit sa conversation de sa voix de crécelle. Non mais le débit de parole de cette fille, ça le fascinait. Ça lui arrivait jamais de se taire ? En ce moment précis, Aaron se souvenait brutalement de la raison pour laquelle il rêvait tant de posséder le pouvoir de téléportation, étant petit. Là, il aurait tout donné pour pouvoir disparaitre dans une gerbe de fumée et réapparaitre dans son appartement, tranquille. Il avait eu le sentiment qu’il aurait du se méfier, ce matin, lorsque Noël, son collègue, l’avait supplié de venir avec lui ce soir. Noël avait décroché un rencard, mais à condition de trouver un homme pour la meilleur copine de la fille qu’il emmenait. Déjà, si une fille n’ose pas sortir seule avec vous mais prend une amie avec elle, c’est la preuve que vous ne l’intéressez pas et qu’elle veut juste se faire payer des verres. Tout le monde sait ça, non ? Apparemment, pas Noël. Aaron, au nom des bonnes relations entre collègues, avait accepté, un peu à contrecœur, et s’était dit que de toute façon, une soirée dans un bar ne pouvait pas être totalement perdue. Il avait eu raison, le scotch était très bon. Mais à part ça, pas un seul intérêt. Noël et son rencard se faisaient du pied sous la table depuis une heure, sans la moindre discrétion, tandis que le rencard d’Aaron semblait très occupée à les endormir tous avec ses anecdotes qui n’intéressaient personne. Il aurait voulu pouvoir lui jeter son scotch au visage. Heureusement pour la fille, il était bien trop gentleman pour le faire, mais il voyait la scène dans son esprit et savourait ce moment. Il regarda sa montre : 22h17. Trop tôt pour s’absenter. Si seulement il avait une excuse…
Et c’est ainsi que Dieu exauça ses prières. Son BlackBerry vibra et il y jeta un regard furtif. C’était son père qui prenait des nouvelles de la vie à Cork, comme il lui arrivait souvent de le faire ces derniers temps. Pourtant, Aaron, voyant ça comme un miracle venu des cieux, fit semblant de lire intensément le message, une moue inquiète sur le visage, et se leva précipitamment. « Une chute dans les actions, faut que j'aille m'en charger. » « T’as besoin de moi ? » demanda Noël, bien qu’il ne cherchait pas à cacher le fait qu’il n’avait aucune envie de s’en aller. Quelle blague, songea Aaron. Cela faisait trois ans qu’il bossait avec ce type et il n’avait jamais été indispensable au fonctionnement de l’entreprise. A vrai dire, Aaron n’était même pas bien sûr de quelle était la fonction de Noël. « Non, t’inquiète vieux, je m’en occupe. » Il saisit sa veste sur le dossier de sa chaise et l’enfila. « Mesdemoiselles. » Il hocha la tête en direction des deux blondes et leur tourna le dos, laissant un billet sur le bar pour régler ses consommations avant de se diriger vers la porte. Noël devait être aux anges d’avoir les deux pour le prix d’une. Aaron aimait la compagnie de jolies filles en général mais justement, c’était bien ça le problème, ces deux-là n’étaient pas du tout son genre. Elles étaient plus ou moins tout ce qu’il détestait. Il avait toujours préféré les brunes, qui ont de la conversation, qui sont subtiles et pas stupides, et à la beauté naturelle. Pas celles qui ont payé cher une manucure, un faux bronzage, de faux cheveux et un faux nez pour essayer de cacher une banalité pourtant affligeante. Était-ce la faune féminine qui devenait de moins en moins intéressante ou lui qui devenait de plus en plus exigeant ? Peut-être que le problème venait de lui. Récemment, rares étaient les filles qui lui plaisaient vraiment.
Sorti dans la rue, la porte du bar se referma derrière lui et il put enfin savourer un peu de calme- enfin, ce qui y ressemblait. La rue était pleine de monde. Il y avait des gens qui discutaient sur le trottoir en face, des groupes de filles en robes courtes qui marchaient en se tenant par le bras, des couples qui se hâtaient vers les nightclubs. L’enseigne lumineuse du bar tachait de jaune et violet le bitume, au milieu de l’obscurité de la nuit déjà tombée depuis longtemps. Il s’adossa au mur et se mit à répondre rapidement à son père, ses doigts pianotant sur le clavier au fur et à mesure qu’il racontait les dernières nouvelles d’Allington Corps. Bilan incroyablement positif en ce moment, son père allait être content. Il leva la tête, s’apprêtant à retourner auprès de sa voiture qui l’attendait deux rues plus loin, et fut surpris d’apercevoir quelques mètres plus loin une silhouette qu’il aurait reconnue entre toutes. Elle marchait vite, le menton droit et il ne put s’empêcher d’avoir un petit sourire en la voyant arriver vers lui. Il n’y avait aucune chance qu’elle l’ait vue, caché par l’ombre du mur, mais il ne comptait pas la laisser lui filer entre les doigts. Alors qu’elle arrivait à quelques pas de lui à peine, il ne put s’empêcher de la héler, le ton espiègle. « Alors chérie, où tu crois aller comme ça ? »
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Sujet: Re: SUTTON&AARON • cause if one day you wake up Mar 25 Oct 2011 - 17:49
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Une nouvelle journée venait de se terminer que déjà mon début de soirée s'annonçait tout aussi excitante et occupée. En effet, après avoir passée une matinée dans un amphi pleins à craquer à écouter un professeur divaguer entre le droit public et le droit privé, j'étais par la suite partis rejoindre mon tuteur de stage comme toutes mes après-midi depuis deux semaines maintenant, afin de pouvoir à la fin de l'année, établir un rapport de stage qui compterait pour une grande partie de ma note à mon examen final. Une journée banale donc, pas plus intéressante que les autres. C'est pourquoi lorsque j'avais reçu le sms d'une amie qui m'invitait à passer une soirée en sa compagnie ce soir, à savoir une soirée filles qui commencerait par quelques verres dans un bar, puis un petit dîner dans un restaurant chic et une fin de soirée en boite de nuit où on finirait sur le dancefloor entouré par une troupe de mâles en rute, je n'avais pas hésité et lui avait tout de suite répondu positivement. Après tout on était jeudi soir, c'était presque la fin de la semaine et même si cela n'avait pas été le cas, je n'aurai pas refusé une occasion pareil de fuir le temps de quelques heures le stress et l'ennui des cours. Une bonne façon donc de décompresser et de s'amuser.
18h30 — voilà que je quittais le cabinet d'avocat dans lequel j'étais maintenant stagiaire depuis un peu plus de deux semaines et même si d'habitude c'était avec une certaine réticence que je quittais mon sexy et séduisant tuteur, l'avocat Hunter S. Breymer. Ce soir j'étais d'autant plus motivée à le quitter étant donné que je n'avais plus qu'en tête depuis la réception du texto de mon amie, ma soirée de ce soir. Quittant ainsi son bureau sur les chapeaux de roues je montais dans un taxi et quelques minutes à peine plus tard voilà que je me retrouvais dans mon appartement, devant mon dressing à essayer de choisir la tenue idéal pour ma soirée. En ce mois d'octobre le soleil était beaucoup moins présent que les mois précédents et les températures en étaient donc par logique moins élevées. Je ne pouvais donc pas choisir une tenue trop courte, sous peine de me réveiller avec un bon gros rhume demain matin. Après plusieurs essayages j'optais alors finalement pour une tenue simple mais chic, un jean slim de couleur foncé, un petit top à motif, une veste cintré de couleur blanche qui me donnait un côté classe et à mes pieds pour donner un peu de peps à ma tenue j'enfilais une paire de louboutin de couleur saumon. Voilà donc qu'après une bonne heure d'essayage en tout genre j'avais trouvé la tenue parfaite ici . Filant alors sous la douche pour être parfaitement fraiche avant ma soirée, j'en ressortais quelques minutes plus tard. Je laissais alors mes cheveux ondulés légèrement et côté maquillage, je jouais la carte de la simplicité en me mettant juste un peu d'eye-liner et de mascara qui agrémenterait la puissance de mon regard. Il était maintenant presque vingt-heures et si je ne voulais pas arriver en retard à mon rendez-vous avec mon amie, il était temps pour moi de quitter mon appartement. Aussitôt dit aussitôt fait puisque je pris à peine le temps de fourrer mes affaires dans mon sac, que je me trouvais déjà à fermer à double tour le verrou de ma porte d'entrée, pour ensuite davier les escaliers à toute vitesse. Étant donné que j'avais prévu de boire de l'alcool ce soir, j'attrapais un taxi sur le passage et lui indiquait alors le lieu de mon rendez-vous à savoir le quartier de la nuit et plus précisément un bar où nous avions pris nos habitudes mon amie et moi depuis plusieurs années. Un petit bar d'ambiance tranquille et fréquentés exclusivement par des étudiants et des personnes d'un jeune âge, loin des bars où de vieux pervers alcoolique restent là jusqu'à la fermeture. Assise à l'arrière du taxi j'envoyais des textos à mon amie lui indiquant que je n'allais pas tardé à la rejoindre, mais sans réponse, ce qui n'était pas d'augure à me rassurer. Peu importe bien décidé à passer une bonne soirée, étant de bonne humeur je laissais la monnaie au chauffeur et je lui offrais mon plus beau sourire en sortant de son véhicule. M'ayant déposer à quelques rues du dit bar étant donné la présence de travaux, je devais ainsi rejoindre à pieds le lieu. La tête plongée sur mes textos à la recherche d'un sms de mon amie désespérément, je fus soudain interpellée par le son d'une voix qui ne m'était pas inconnue, non loin de là. A peine je relevais la tête que mes suspicions se confirmaient, se trouvaient maintenant là devant moi Aaron … oui oui vous avez bien compris Aaron, pour ainsi mon premier amour, ma première fois, mais aussi et surtout le garçon qui brisa mon coeur. M'arrêtant alors net devant lui, je ne pus m'empêcher de trouver en ses mots une pointe de méchanceté qui n'était peut-être même pas voulu. Sans attendre plus longtemps, je lui rétorquais rapidement sur un ton glacial. « Tu ferais mieux de garder tes "cheries" pour une autre si tu vois ce que je veux dire … ce n'est pas tellement le genre de compliment que j'affectionne particulièrement, surtout venant de toi … » et voilà que le ton était donné, après tout on s'était quitté en mauvais terme et aussi rancunière que j'étais je n'avais toujours pas su pardonner sa faute, ni même essayer d'ailleurs, trop fier pour faire face à cette épreuve qui s'était avérée être une étape difficile de ma vie. Enfin bref, figée devant l'homme qu'il était devenu je ne pouvais tout de même pas nier le fait qu'il était toujours aussi charmant voir même davantage que dans mes souvenirs. Il était devenu un véritable jeune homme classe et sexy au charme indéniable, ses yeux d'un bleu océan m'avait toujours attiré et aujourd'hui encore je me laissais à m'y perdre le temps de quelques secondes, jusqu'à ce que la sonnerie de mon portable m'avertissant de l'arrivée d'un sms vienne à me ramener à la réalité. Plongeant alors mon regard sur mon portable, je fus rapidement moins joyeuse de la situation quand après lecture du texto je comprenais que ma soirée entre filles tombée à l'eau étant donné que mon amie était bloquée chez elle, à devoir consoler les pleurs de sa soeur qui venait de découvrir l'infidélité de son homme … rien de bien amusant à vrai dire. Soupirant alors fortement je laissais rapidement entendre mon mécontentement comme à mon habitude. « Eh merde ! manquez plus que ça pour me pourrir ma soirée … je ferais mieux de rentrer chez moi … » Cherchant du regard l'arrivée d'un nouveau taxi, je ne prenais même pas la peine de me tourner vers Aaron, même si secrètement mon corps tout entier désirait le contraire. Mon coeur battait la chamade, il battait si fort que j'avais l'impression qu'il allait sortir de ma poitrine, mon souffle lui se voulait plus saccadé et ma concentration était réduite à néant. Je ne l'avais pas oublié, du moins pas comme je l'avais espéré et c'était plutôt déstabilisant. Comment pouvais-je être toujours attirée par cet homme qui m'avait tant souffert ? peut-être aussi parce que je l'avais tant aimé ? … peu importe je ne devais pas tomber dans le piège des exs, je devais me montrer plus forte que ça. C'est pourquoi je lui tournais le dos, espérant qu'il n'intervienne pas et qu'il me laisse tranquille partir avec un taxi.
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Sujet: Re: SUTTON&AARON • cause if one day you wake up Mar 25 Oct 2011 - 20:24
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Il l’observait, un sourire aux lèvres. Elle était belle en toutes circonstances. Même les matins, au réveil, sans maquillage. Même quand elle était malade, même quand elle pleurait. Aujourd’hui, toute apprêtée qu’elle était, c’était encore pire que d’habitude. Il avait l’image des blondes du bar collée à sa rétine et ne pouvait s’empêcher de les comparer à la déesse qu’était Sutton. Il se rendit soudainement compte que le portrait de la fille idéale qu’il avait dressé mentalement quelques instants plus tôt était tout simplement la description de Sutton. Peut-être qu’en tombant irrémédiablement amoureux d’elle, plusieurs années auparavant, il avait foutu en l’air ses critères pour le restant de ses jours. Tout ce qu’il cherchait chez les filles, c’était qu’elles ressemble à son ex. Quoi qu’il en soit, il laissa son regard balayer la silhouette de la belle brune, cette silhouette filiforme qui l’avait toujours fasciné et s’y attarda peut-être un peu trop longtemps. Non, il n’en avait plus le droit. Elle n’était plus à lui désormais, comme un con, sans le vouloir, il avait tout fait pour. Ils s’étaient revus plusieurs fois depuis qu’il était à Cork, notamment car la première chose qu’il avait faite en arrivant était la chercher, et cela s’était passé chaque fois de la même façon : une exaspération presque dédaigneuse du côté de Sutton, et un sarcasme simulé du côté d’Aaron. Aucune raison pour que ça change ce soir, malgré toutes les voix dans sa tête qui lui criaient de s’approcher d’elle et de la prendre dans ses bras, de prendre une grande inspiration pour emplir ses poumons de son odeur, mélange de shampoing, parfum et de soleil. Non, ça non plus il n’y avait plus droit. Quel con, non mais quel con. Pourtant, elle était là, juste devant lui. Il ne croyait pas au destin en règle générale mais dès qu’il la croisait il voulait se dire qu’une entité plus puissante qu’eux désirait qu’ils se revoient. Il en était conscient, c’était stupide, la partie cartésienne de son esprit lui disait que Cork n’était pas une bien grande ville et qu’ils étaient forcés de tomber l’un sur l’autre de temps en temps. Il s’en fichait. L’autre partie de son cerveau, celle qui envoyait des flèches dans tout son corps dès qu’il l’apercevait, cette partie-là lui soufflait que ce n’était pas fini entre eux, que leurs chemins ne se croisaient pas pour rien.
Visiblement, cette partie du cerveau de Sutton ne pensait pas pareil. Guère étonnant en même temps, il aurait été tellement égoïste et naïf de la part d’Aaron d’imaginer une seconde le contraire. Evidemment qu’elle le détestait, quelle autre réaction aurait-elle pu avoir ? Il l’avait mérité, il le savait, mais chaque pique de la part de la jeune femme lui faisait l’effet d’un couteau dans l’abdomen et d’un challenge à la fois. Rien qu’au regard qu’elle posa sur lui en le reconnaissant, il savait qu’il aurait droit ce soir à un classique du genre. En effet, il ne se trompait pas. Il se trompait rarement. Aussi imprévisible soit Sutton quand elle le voulait, et elle avait beau avoir changé énormément ces dernières années, ils avaient grandi ensemble et il la connaissait par cœur. Elle le remballa sans ménagement, jusque-là pas de surprise, et il se mordit la lèvre, le regard aiguisé. Si elle voulait jouer à ça, il avait la soirée devant lui. Il aurait bien répondu d’une remarque acérée à son tour, mais il n’en eut pas l’occasion. Elle croisa son regard et il n’eut plus la moindre idée de ce qu’il essayait de dire. Des années après, elle lui faisait encore cet effet-là. La seconde s’étira, il la savoura autant qu’il le pouvait, jusqu’à ce qu’elle rompe le lien ténu qui les reliait encore. Le portable de Sutton venait de sonner et elle baissa les yeux vers l’écran lumineux. Lui ne la quitta pas des yeux. Le visage de Sutton qui était défiant se fit interrogateur, puis indéniablement déçu. Elle avait un visage très expressif et tout se lisait sur ses traits. Confirmant ce qu’il supposait, elle se mit à penser tout haut, déclarant qu’elle n’avait plus qu’à rentrer chez elle. A cette phrase, il haussa un sourcil. Elle se retrouvait toute seule ? Hors de question qu’il la laisse marcher dans la rue sans compagnie à cette heure. Certes, ce n’était pas un quartier particulièrement dangereux mais c’était la nuit, les gens étaient en groupes généralement, une fille seule, on ne savait jamais ce qui pouvait arriver. Au fond de lui, il savait que toute cette inquiétude n’en était pas vraiment, plutôt une façon inconsciente de trouver des excuses pour la garder près de lui juste un peu plus longtemps. Elle lui tournait le dos, semblant scruter la rue et il fit un pas vers elle, levant la main pour toucher son bras mais la rétracta bien vite. Il avait peur de sa réaction s’il la touchait. Tant pis, il se contenta de s’approcher de quelques pas pour attirer son attention. « Je t’offre un verre ? Je sais que c’est pas la soirée que tu voulais, je sais que tu veux pas me voir, mais je suis seul aussi ce soir, ce serait du gâchis, non ? » Devant l’absence de réaction, il baissa les yeux, regardant ses pieds sans trop savoir que faire. Il devait se racheter, même s'il n'y arriverait jamais vraiment, il devait faire tout ce qui était en son possible. « Ou alors laisse-moi te reconduire ? Ma voiture est garée pas loin. » Il ne savait pas ce qu’il espérait ? Qu’elle accepte, qu’elle change d’avis sur lui, qu’il ait enfin l’occasion de repartir à zéro ? Rêve, mon vieux. Mais Aaron s’en fichait. Il ne voulait pas la laisser partir, pas après l’avoir vue ainsi, une apparition dans sa soirée mortelle, pas après ces couteaux qui lui poignardaient le ventre quand elle le regardait avec dédain, si douloureux mais dont il redemandait malgré tout, car ils émanaient d’elle, et c’était tout ce qu’il désirait.
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Sujet: Re: SUTTON&AARON • cause if one day you wake up Mer 26 Oct 2011 - 21:40
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Voilà que je me retrouvais maintenant dans une situation dès plus délicate. En effet je me trouvais là en plein cauchemar éveillé. Je me retrouvais face à Aaron, à savoir mon premier amour, l'homme à qui j'avais offert ma virginité, mais surtout l'homme qui avait brisé mon coeur comme personne ne l'avait encore jamais fait. Vous imaginez alors mon sentiment quand ce soir en arrivant devant le bar où j'étais censée rejoindre mon amie, je m'étais retrouvée face à lui ? Un mélange étrange de sentiments, à la fois la surprise de le voir ici, même si j'avais eu écho de son retour depuis quelques temps et puis Cork n'étant pas une très grande ville on s'était déjà croisé mais la surprise quand même, la colère également mêlée à une rancoeur incontrôlable et enfin un sentiment d'attache toujours présent qui était celui qui me faisait le plus peur. Pourquoi je ressentais toujours une attirance pour cet homme qui m'avait tant fait souffrir ? peut-être parce qu'il m'avait aussi apportait beaucoup de bonheur ? L'observant alors du coin de l'oeil sans vouloir trop lui apportait d'importance j'essayais de l'éviter autant que possible malgré la tentation qui se voulait toujours plus forte de le regarder encore et encore. Cependant je fus bien vite ramener à la réalité lorsque mon portable se mit à sonner et vint à m'annoncer alors la terrible réalité. Voilà que maintenant je me retrouvais seule pour la soirée et en plus de ça, sans moyen de locomotion pour rentrer à mon domicile et de plus maintenant en compagnie de mon ex petit ami, quoi de plus agréable comme soirée ? Cherchant rapidement une solution à la situation, je préférais alors lui tourner le dos pour ne pas devoir à affronter son regard que j'imaginais tout à fait, du genre perçant et amusé de la situation. J'imaginais très bien sa réaction, il profiterait du fait que je me trouve dans une situation de faiblesse pour prendre les devants et ainsi essayait de marquer des points. C'est d'ailleurs ce qui se passa puisque peu de temps après ma réaction à haute voix concernant mon sentiment concernant la soirée, voilà qu'il se permit de prendre la parole en me proposant de m'offrir un verre. Ne prenant même pas la peine de lui répondre je restais la muette et immobile, cherchant simplement une solution à mon problème. M'enfuir d'ici le plus rapidement possible sans devoir à m'accommoder de la présence d'Aaron, ce qui n'était pas aussi simple que ça, surtout qu'à la vue de mon manque de réaction il renchérit son offre, mais cette fois-ci en me proposant carrément de me raccompagner chez moi … mais bien sûr, il pensait peut-être que j'allais accepter et qu'une fois devant chez moi je lui offrirais un baiser de cinéma ? il peut toujours rêver. Ni une ni deux, je me retournais lui faisant alors de nouveau face et tout en esquissant un sourire narquois je ne pus m'empêcher de lui rétorquais aussitôt. « Je préfère encore finir saouler dans un bar entouré d'inconnus que de me faire raccompagner par toi … » … faisant une légère moue sur la fin de ma phrase, je le fixais par la suite du regard et l'air prétentieux je reprenais mon discours révoltée. « Cependant tu as de la chance … je suis plutôt de bonne humeur ce soir et comme je commence à avoir soif, j'accepte ton invitation à m'offrir un verre, mais je te rassure d'avance, même bourrée tu n'auras aucune chance d'obtenir ce que tu veux de moi … » N'attendant même pas d'entendre sa réponse, je le précédais d'un pas et entrais alors dans le bar où j'avais normalement rendez-vous avec mon amie … qui venait de me poser un lapin, chose impensable bien entendu. Entrant dans le bar tous les regards se posèrent alors sur ma petite personne et même si d'habitude ce n'était pas pour me déplaire, ce soir mon humeur plutôt exécrable dû à ma rencontre inattendue rendait la situation plutôt désagréable. D'autant plus qu'à peine arrivée voilà qu'un homme m'aborda … il n'était pas trop laid, mais ce n'était pas non plus Brad Pitt et vu son éloquence j'espérais qu'il me laisse rapidement tranquille. Malheureusement il semblait plutôt lourd et collant ce qui n'arrangeait en rien mon humeur. Ne me gênant pas pour lui faire connaître le fond de mes pensées, je lui accordais alors durant quelques instants la parole. « Tu devrais peut-être revoir ta façon d'aborder les femmes, l'époque de cro-magnon c'est terminée tu sais, va apprendre à respecter une femme et revient ensuite me voir … quoi que non, ne revient même pas, c'est cause perdue … ». A peine mes mots terminés je remarquais alors sur son visage un changement d'expression qui n'était pas de bon augure malheureusement, le voyant alors s'approcher dangereusement de moi, je fermais instinctivement les yeux, lorsque soudain venant de derrière moi, la voix d'Aaron vint à me rassurer, lorsqu'il commença à prendre ma défense. Me retournant vers lui, je ne pus m'empêcher de lui sourire timidement comme au bon vieux temps, lorsqu'il prenait soin de moi. Sa présence était soudain plus agréable, mais surtout plus rassurante. Je lui en voulais toujours certes, mais peut-être qu'il fallait que j'essaie de tirer un trait sur notre histoire passée pour justement passer à autre chose, même si bien entendu cela ne se ferait pas du jour au lendemain.
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Sujet: Re: SUTTON&AARON • cause if one day you wake up Ven 28 Oct 2011 - 10:24
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Dès que ces paroles franchirent ses lèvres, Aaron sut qu’il allait se ramasser le bide de la décennie. Après tout, c’était compréhensible pour la terre entière, même pour lui, que Sutton n’ait pas la moindre envie de le revoir. C’était entièrement sa faute et il ne cesserait jamais de se culpabiliser avec cela car ça avait été sa plus grosse bourde. S’il avait une chose à refaire dans sa vie, un évènement à changer, il n’hésiterait pas une fraction de seconde. Il aurait quitté cette maudite soirée sur le champ et serait allé sonner chez les Whitehorse pour le simple bonheur de la surprendre. Il savait que ça ne signifiait pas forcément que s’il ne l’avait pas trompée ils seraient toujours ensemble, là, à cette seconde, devant ce bar, à Cork. Il en était conscient mais il aurait tout donné pour avoir une nouvelle chance de voir là où leur histoire les aurait emmenés, si ça allait vraiment marcher entre eux en devenant adultes, en mûrissant, ou si ils auraient de toute façon pris des chemins séparés. Au fond, il s’en fichait. Tout ce qu’il voulait c’était effacer ce souvenir qui brûlait encore dans son esprit en revoyant les larmes de Sutton ce soir-là, des années auparavant, et qui se ravivait encore plus quand il songeait au cauchemar que ça avait dû être pour elle. On fait tous des erreurs. Il en avait fait plein, en tous genres, mais c’était la seule sur laquelle il aurait vraiment voulu passer l’éponge. Malheureusement, c’était fait. S’il ne pouvait pas effacer une erreur qu’il regrettait, la seule chose qui était encore en son pouvoir s’il espérait remonter ne serait-ce qu’un peu dans l’estime de Sutton – ce qui n’était vraiment pas gagné puisque dans son esprit à elle, il devait probablement brûler dans les feux de l’enfer – c’était s’appliquer à ne pas en refaire.
Il voulait tellement qu’elle lui donne une seconde chance, pas en amour, non, malgré ces espoirs ridicules qui lui donnaient toujours des papillons dans l’estomac en la voyant, il savait que c’était probablement foutu à jamais. Mais il ne voulait pas qu’elle continue à jamais à le voir comme le suppôt de Satan pour lequel elle le prenait. D’ailleurs, elle illustra très bien ce propos en lui crachant à la figure. « Je préfère encore finir saouler dans un bar entouré d'inconnus que de me faire raccompagner par toi … » Bon, ça avait le mérite d’être clair. C’était franchement pas gagné mais elle semblait oublier un détail très important : il était persistant. Et elle n’était clairement pas la seule à pouvoir jouer cette petite comédie. En entendant ça il eut un sourire un peu narquois, aussi dingue que ça puisse paraitre, content de retrouver la Sutton féroce et rancunière qu’elle savait si bien être. Il n’avait pas la plus petite intention de la lâcher, ça s’annonçait une soirée explosive. Sur le visage de la belle brune s’étalait toute sa réflexion, elle semblait hésiter aussi ne l’interrompit-il pas. On ne savait jamais ce qui pouvait s’échapper du cerveau de Sutton. « Cependant tu as de la chance… » Ça pour le coup, c’était inattendu. Aaron ne put s’empêcher de sourire. Alors comme ça elle avait soif et c’était la seule raison ? Il la reconnaissait bien là, plutôt mourir que d’avouer avoir une minuscule envie de le voir elle aussi, au fond. Il tiqua légèrement au même bourrée tu n'auras aucune chance d'obtenir ce que tu veux de moi …, mais pour qui le prenait-elle exactement ? Un animal qui ne pensait qu’à la mettre dans son lit ? C’était un petit peu prétentieux de la part de Sutton que de partir du principe qu’il ait fomenté tout ça dans ce simple but, alors qu’elle ne soupçonnait pas une seconde le fait qu’il l’aime toujours et n’ait jamais pu vraiment se débarrasser de son souvenir.
Il la laissa passer la première, s’engouffrant dans le bar sans attendre de voir s’il la suivait. Aaron se mordit la lèvre inférieure dans un sourire contenu. Elle lui avait décidément trop manqué. Il ne songea même pas au fait qu’il était en train de retourner dans le bar qu’il avait quitté à peine quelques minutes plus tôt en inventant une excuse, de toute façon il s’en fichait, il était le patron, il pourrait trouver tous les prétextes qu’il voulait. Il scannait l’endroit à la recherche d’un coin libre et tranquille quand il ramena son attention sur Sutton en entendant une voix grave qui ne lui disait rien qui vaille. Un type se tenait juste devant elle et semblait la fixer avec une satisfaction qui remplit immédiatement les veines d’Aaron de rage. Ce type ferait mieux de foutre le camp tout de suite avec ses techniques de drague à la con. Il avait pas remarqué qu’elle était déjà accompagnée ? Il s’apprêtait à lui répondre d’aller voir ailleurs si ils n’y étaient pas mais il n’en eut pas le temps. Sutton, indépendante et forte, prit la parole et le remballa de la façon la plus drôle qui soit, sèchement mais en faisant presque passer ça pour un conseil avisé. Forte, elle était décidément très forte. Aaron supposa que le chapitre se fermerait là mais non, le type devint insistant et avança d’un pas vers elle. Sutton eut un mouvement de recul et la colère contenue qu’il éprouvait pour ce gars se renforça, refusant qu’il s’approche encore un peu plus d’elle. Instinctivement, Aaron avança à son tour pour se placer entre Sutton et l’homme de cro-magon et le toisa, le regard froid. « Laisse tomber, elle a dit non. Alors maintenant tu lui fiches la paix si t’espères rentrer tranquillement chez toi sans avoir de problèmes. » Se tournant vers Sutton, il lui tendit le bras, plus pour faire comprendre au boulet qu’il devait dégager que pour établir un contact avec elle, bien que ce soit un bonus. « Tu viens ? » Demanda-t-il en désignant un banquette libre à quelques mètres d’eux.
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Sujet: Re: SUTTON&AARON • cause if one day you wake up Dim 30 Oct 2011 - 21:32
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Des situations de ce genre, à se retrouver seule à un bar et rencontrer alors là votre ex, ça n'arrive souvent que dans les films romantiques où à la fin les deux protagonistes finissent par se remettre ensemble … et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants et tout le blablabla habituel, qui même s'il n'est qu'un tas de "conneries" nous attire, du moins nous les filles dans les salles de cinémas à la recherche éperdue de la même histoire dans notre vie active. Alors pourquoi aujourd'hui quand cette même situation se produit, je ne ressens pas le même sentiment que cette actrice qui à la vue de son ex, tombe à nouveau littéralement de son ex ? Peut-être parce qu'en réalité il est plus difficile de faire face à ses émotions et ses sentiments et que ce n'est pas un scénario pensé et écrit de manière à plaire aux spectateurs qui est le maître mot de la situation. Je pense que là en est la véritable raison. Nous ne sommes pas tous voué à pouvoir pardonner du jour au lendemain, nous sommes tous différents face à l'amour, enfin presque. Car même si je ne me cachais pas pour lui montrer mon indifférence, ma rancoeur et ma colère à son égard, au fond j'essayais de renier ce sentiment que j'avais longtemps ressentit à son égard, à savoir l'amour. Et oui, cette émotion si sensible et si incontrôlable était malgré tous mes efforts toujours présente en moi, prête à refaire surface à tout moment. C'est d'ailleurs la chose qui me faisait le plus peur, tomber à nouveau dans ses bras, me laisser à nouveau ressentir tous un tas d'émotions à son égard, pour au final être une nouvelle fois blessée. Malgré les apparences qui sont souvent trompeuses, je n'étais pas prête et pas assez forte à surmonter une nouvelle fois une telle épreuve. Lorsque j'avais eu connaissance de l'adultère de Aaron il y a de ça quelques années, alors que je croyais avoir trouvé l'homme de ma vie, le père de mes futurs enfants, je m'étais trouvé dans une telle souffrance, une telle douleur que j'en avais perdu le goût de la vie. Par chance, je fus bien entouré et mon entourage me donna le courage et la force de surmonter cette épreuve, même si au fond la faiblesse restait toujours là présente en moi. Cette faiblesse n'était autre que l'amour que je ressentais pour lui et qui ne cesserait de vivre au fond de moi. Notre premier amour dit-on, on ne l'oublie jamais ? et bien je vous assure que c'est véridique puisque jusqu'à aujourd'hui encore je n'avais jamais vraiment réussis à l'oublier, je n'avais jamais réussis à aimer un autre garçon comme je l'avais aimé lui. C'est peut-être idiot, peut-être naïf et inconscient aussi, mais au fond de moi j'avais toujours espéré qu'un jour on se retrouverait et qu'on finirait notre vie ensemble. Même si parfois je me réveillais et je réalisais que tout ça n'était qu'un tas de bêtises qu'on essaie de nous faire croire et que le mieux pour moi était de rester forte et de l'oublier, bien trop rancunière pour le pardonner.
C'est donc ainsi qu'on se retrouvait maintenant tous les deux là, devant ce bar où je venais d'accepter sa proposition à prendre un verre à ses côtés. Quoi !? je n'ai pas non plus accepté de le suivre dans son lit, j'ai juste accepté qu'il m'offre un verre puisque je n'avais rien de mieux à faire et en plus de ça, je commençais à avoir soif. Je vous vois tout de suite penser tout haut, regarde là celle-là, pareil que les autres à succomber aux charmes de son ex aussitôt qu'ils se retrouvent coincé ensemble. Faux, archi faux je n'avais pas l'intention de tomber dans ses filets ce soir, mais simplement passer un agréable moment en sa compagnie. Après tout il était du genre garçon agréable et attachant, alors pourquoi ne pas accepter, il n'y a que les cons qui sont assez bêtes pour ne pas changer d'avis, alors voilà que j'avais accepté sa proposition, sans arrières pensées. Entrant ainsi finalement dans ce bar où j'avais au départ rendez-vous avec mon amie, une fois à l'intérieur je fus immédiatement rappeler à la réalité quand on homme qui semblait avoir déjà but pas mal de verres vint m'aborder avec semble t-il la fâcheuse tendance à croire qu'il obtiendrait de moi bien plus que de simples mots. N'étant pas de nature à me laisser faire j'avais alors immédiatement pris les choses en mains et l'avait aussitôt remis en place, sans même penser aux conséquences de mes mots. Conséquences qui d'ailleurs ne tardèrent pas à voir le jour, puisque l'homme en question se montra soudainement plus virulent et violent dans ses mots, mais aussi dans son attitude. Par chance ce soir je me trouvais accompagner et pas par une amie comme il était prévue, mais bel et bien par Aaron, un jeune homme à l'allure imposante et qui si mes souvenirs étaient bons n'était pas le genre de garçon à se laisser faire, bien au contraire. Il était plus connu pour en venir rapidement aux mains, que pour être du genre pacifiste, ce que je trouvais plutôt séduisant et sexy chez un homme, après tout nous les filles on aime se savoir protéger et rien de mieux qu'un homme musclé et viril pour ça. C'est donc soulagée que je fus lorsque j'entendis la voix du beau blond se rapprocher et venir alors à avertir mon agresseur qu'il aurait à faire à lui si jamais il venait à me causer des ennuis. Je fus d'autant plus rassurée lorsque Aaron se plaça devant moi, face à l'homme le tuant d'un regard noir et meurtrier. A le voir là, je me rappelais certaine soirée où il n'avait pas hésité à en venir aux mains pour me protégeais face à des hommes qui étaient venus me chercher des ennuis. Espérant malgré tout qu'ils n'en viennent pas aux mains, ne voulant pas être la cause de problèmes pour Aaron, je souriais malgré tout discrètement, sourire qui traduisant à la fois mon réconfort et ma satisfaction face à cette situation plus ou moins cocasses. Par chance l'homme aux quelques verres de trop prit l'avertissement d'Aaron au sérieux et préféra s'en aller sans un mot. Attrapant alors la main qu'Aaron était venu à me tendre quelques instants plus tôt, j'entremêlais la mienne à la sienne avant de me rapprocher de lui et de lui chuchoter quelques mots à l'oreille. « Merci Aaron, tu n'étais pas obligé de faire ça pour moi tu sais, j'aurai très bien pu me débrouiller toute seule en plus, j'ai pris des cours de self-défense à la fac … mais je dois avouer que t'avoir à mes côtés ce soir et d'autant plus rassurant … » C'est donc ainsi que je le remerciais, un merci subtil mais qui en disait tout de même beaucoup. Je baissais comme ça quelques instants ma garde ce qui n'était pas rien. Arrivant finalement face au comptoir je lâchais la main de Aaron et n'osant pas le courage de croiser son regard après ce léger rapprochement, je fis mine de me concentrer sur la carte des boissons. Quelques instants plus tard, je relevais tout de même mon regard et tout en croisant le sien je ne pus m'empêcher de sourire amusée. « Quoi ?! … dit moi, tu te souviens de mon alcool préféré ? … ce serait une bonne occasion de me prouver … » ton véritable amour étais-je sur le point de lui dire quand je vins soudain à me rattraper « que ta mémoire n'est pas si mauvaise que ça … » bon oui on fait comme on peut pour se rattraper hein ^^. Espérant alors qu'il se rappelle que le seul alcool que je bois était le whisky coca j'en profitais pour m'amuser à entourer une mèche de mes cheveux autour de mon doigt, tout en plongeant cette fois-ci mon regard dans le sien. « Je te préviens si tu me sors le mauvais alcool, je risquerai de le prendre plutôt mal … tu es maintenant prévenu … » Oui on ne change pas mon caractère, je jouais encore sur les mots et la situation et je ne comptais pas m'arrêter en si bon chemin, après tout on avait toute la nuit devant nous.
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Sujet: Re: SUTTON&AARON • cause if one day you wake up Lun 31 Oct 2011 - 14:31
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Un merci. Aaron s’attendait plus ou moins à tout sauf à un merci. Qu’elle hausse les épaules, qu’elle lui lance un regard noir ou qu’elle lui dise qu’elle n’avait pas besoin qu’il joue les chiens de garde. A la rigueur un sourire discret de gratitude, mais pas à un merci. Il ne le méritait pas et Sutton était la mieux placée pour le savoir. Il supposait qu’elle le haïssait au plus profond d’elle-même et aurait probablement du mal à le pardonner, si seulement elle y arrivait un jour. Elle s’était assurée qu’il ne se faisait pas de fausses idées sur ses chances, en étant froide avec lui depuis le début de la soirée. Mais là, il venait d’avoir droit à un merci. Sutton avait baissé sa garde pour quelques minutes, un air sur le visage qui n’était ni de la haine ni du dégoût, ce qu’il semblait lui inspirer depuis leur rupture. Il n’aurait pourtant pas pu bien identifier ce qu’elle pensait, avant il y arrivait si facilement, il la connaissait sur le bout des doigts et ça avait toujours fait partie de leurs forces : pouvoir se comprendre sans se parler. Désormais, ce n’était plus le cas. Elle avait changé, lui aussi, ils étaient devenus adultes et avaient appris à prendre leurs responsabilités. Il n’aurait pas pu dire s’il se sentait triste de ne plus pouvoir discuter avec l’ancienne Sutton, celle de ses souvenirs, ou excité de pouvoir apprendre à connaitre la nouvelle, qui l’intriguait incroyablement. Quelque chose dans ses yeux lui disait que peut-être, s’il avait de la chance, il y avait peut-être une brêche dans l’armure de la belle brune par laquelle il pourrait essayer de s’immiscer. Tant pis si ça allait prendre du temps, il en avait devant lui. Il avait choisi Cork principalement pour elle, plutôt mourir que de laisser passer une opportunité pareille qu’une soirée, aussi courte et imprévue soit-elle, avec son premier amour.
Le gars devant eux sembla jauger Aaron un moment pour voir si ça valait la peine de continuer le débat. Apparemment, il décida que non, et lui lança un regard haineux avant de les contourner et de se diriger vers la porte. Aaron lança un regard inquiet à Sutton, mais se reprit vite. Il ne voulait pas qu’elle s’imagine que ça avait été intéressé. Il ne l’avait pas défendue en espérant monter dans son estime, pour une fois, ça n’avait pas été calculé, c’était instinctif. Aaron était très, trop, protecteur en règle générale, mais lorsqu’il s’agissait de Sutton, son comportement habituel était encore plus aiguisé. Ils se connaissaient depuis tellement longtemps, elle était toujours un peu à lui dans le fond, et il ne supportait pas que qui que ce soit lui manque de respect, encore moins que qui que ce soit essaie de la lui voler. Et la façon dont ce type l’avait regardée lui avait simplement donné envie d’enfoncer son poing dans les cartilages du nez de ce type. Un regard entre la convoitise et l’ironie, un regard qu’il ne voulait plus jamais voir s’adressant à Sutton. Il voulait toujours être le seul à avoir le droit de poser sur elle des yeux somnolents, mi fierté, mi désir. Il savait que ce n’était plus le cas, que ce n’était plus sa Sutton, qu’il y avait un tas d’autres types qui devaient prétendre au titre en ce moment, mais il ne pourrait jamais la laisser s’en aller totalement. Il avait beau avoir essayé lorsqu’elle avait quitté la ville, ça avait été en vain. Au fond de lui, cette partie puissante du cerveau, celle qui dirige le cœur, lui soufflait sans cesse que ce n’était pas fini, que ça ne pouvait pas l’être. Il y avait encore quelque chose entre eux pour la simple raison que leur fin n’en avait pas été une. Cela n’avait été qu’une erreur, une stupide erreur, qui n’aurait jamais du arriver. Il n’avait jamais cessé de l’aimer. Lorsqu’elle dit « Merci Aaron », ces deux petits mots eurent l’effet d’un raz-de-marrée sur ses sentiments qu’il n’était jamais parvenu à faire taire. C’était la première fois ce soir qu’elle employait son prénom. C’était peut-être bien la première fois depuis leur rupture. Entendre son nom dans la bouche de Sutton lui réchauffa le cœur d’une façon qu’il n’aurait jamais soupçonnée venant d’un détail si anodin. « je dois avouer que t'avoir à mes côtés ce soir et d'autant plus rassurant … » Il n’aurait su dire ce qui, dans cette phrase, le toucha le plus en plein dans le cœur, mais soudain il avait ce souvenir sur les lèvres : le goût de celles de Sutton.
Elle prit la main qu’il lui tendait et entremêla leurs doigts. Il fit subitement plus chaud dans la pièce, où était-ce simplement l’organisme d’Aaron tout entier qui réagissait à la présence du corps de la belle brune ? Peut-être que tout n’était pas mort entre eux, peut-être qu’il y avait une minuscule chance qu’elle ressente la même chose pour lui ? Il essaya de se dire de ne pas s’emballer, qu’elle faisait juste ça pour faire passer un message au lourdaud qui était venu la draguer, mais il n’y parvint pas. Ce besoin qu’il avait eu de sentir la peau de Sutton contre la sienne l’avait tant tourmenté que le simple frôlement de leurs paumes causaient en lui une douleur presque insoutenable. Tâchant de ne rien laisser paraitre, il se dirigea avec elle vers la place pour laquelle ils avaient optés, soulagé d’entendre derrière eux le battement de la porte, annonçant que le type s’en était bel et bien allé. Elle lui lâcha la main avant de s’asseoir et en une seconde, il sentit déjà le manque de ce contact. Sa main était encore chaude là où les doigts de la jeune femme avaient touchés les siens. Qu’est-ce qu’elle était belle, toute apprêtée, dans la lumière tamisée du bar, concentrée sur la carte. Il l’observa silencieusement, se demandant ce qu’il y avait chez elle de si addictif, dont il ne pourrait jamais réellement se défaire, mais il savait que ce n’était pas une seule chose. C’était ce tout que chaque fibre de son corps réclamait.
Il resta interdit quand elle le défia de se souvenir de son alcool préféré, surpris qu’elle puisse penser une seule seconde qu’il ne s’en souvenait pas. Elle dut prendra ça pour une réponse négative car l’espace d’une seconde, son visage se transforma, elle eut l’air presque attristée. Si elle croyait qu’il l’avait oublié… « Sutton… Je sais que ça fait longtemps, mais il y a des choses qui ne s’oublient pas. Comme le fait que tu utilises du shampoing à la pomme, que tu as si peur des clowns que rien que la vue d’un nez rouge t’angoisse, ou que la couleur du vernis que tu portes en dit long sur ton humeur. Dans ton café, un peu de lait, beaucoup de sucre. » Il s’arrêta, laissant son regard caresser le visage de la jeune femme. L’expression qu’elle avait en ce moment même valait tout l’or du monde. Putain quel con il avait été de la laisser partir. « Deux whiskys coca ! » demanda-t-il au barman avec un petit geste de la main. Comment avait-elle soupçonné qu'il puisse oublier quoi que ce soit à propos d'elle ?
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Sujet: Re: SUTTON&AARON • cause if one day you wake up Mar 1 Nov 2011 - 18:49
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Parfois je me surprends moi même dans l'attitude que j'adopte avec les gens. Je peux être exécrable et même méchante avec une personne et l'instant d'après redevenir la fille douce et agréable que je suis la majorité du temps. C'est d'ailleurs ce qui venait de se passer ce soir au bar. Ma première réaction en découvrant Aaron fut la haine, la colère et le dégoût … mais maintenant mon ressentit était tout autre. Peut-être aussi que ce changement d'attitude était dû au fait que j'avais sans vouloir l'avouer craint l'attitude de l'homme que je ne m'étais pas fait prié pour remettre en place. Quand il s'était avancé devant moi j'avais imaginé tout et n'importe quoi et malgré mon fort caractère et mes soi disant cours de self-defense, je savais que s'il voulait me blesser il n'aurait pas trop de difficulté à le faire, bien au contraire. C'est donc peut-être ainsi qu'en sentant l'appuie, le soutient et surtout la protection masculine que représentait Aaron, que mon attitude se fit plus douce et plus ouverte envers lui. Cela ne pouvait être que ça de toute façon, puisqu'il était impossible qu'en l'espace de quelques instants je puisse à nouveau retomber amoureuse de lui … non, non je vous assure impossible, du moins c'est ce dont j'essaie de me convaincre depuis que j'avais prononcé ce fameux "merci". Pourquoi avais-je était si faible en le remerciant, après tout c'était logique qu'il me défende, j'étais une femme et en plus de ça c'était lui qui m'avait invité à boire ce verre, je n'aurais donc dû pas me sentir dans l'obligation de le remercier et pourtant c'est ce que j'avais fait, allez savoir pourquoi, dieu seul le sait. Le pire dans tout ça c'est que ce "merci" ne fut pas le seul élan de générosité et de douceur que j'avais laissé apparaître, puisque lorsqu'il était venu à me tendre la main, sans réfléchir et peut-être comme dans un bon vieux souvenir ma main s'était littéralement jetée dans la sienne sans même que je ne puisse faire marche arrière. C'est ainsi que j'avais déambulais dans ce bar, ma main entremêlait à la sienne et je dois avouer que ce n'était pas aussi déplaisant que je l'aurais pensé, bien au contraire. En effet, ma main dans la sienne vint à me faire remonter tout un tas de souvenirs qui s'avéraient être très agréables. Car oui avec Aaron j'avais tout de même vécu de beaux jours, vraiment. Bien entendu je fus bien vite ramené à la réalité et une fois arrivé face au comptoir je reprenais mes esprits et lâchais sa main par la même occasion. Croisant son regard, je ne pus m'empêcher d'esquisser un sourire avant d'à nouveau reprendre le dessus sur mes sentiments et ainsi lui lancer un défi qui avait le but de découvrir s'il me connaissait toujours aussi bien qu'à l'époque. Rajoutant à mes mots un regard plongé dans le sien, j'osais espéré qu'il se rappelle de ma boisson préféré, tout comme moi je pouvais me rappeler de certaines choses le concernant. Notamment qu'il adorait le rock, combien de fois j'avais dû l'accompagner à des concerts de ces groupes de rock préférés alors que de mon côté ce n'était pas forcément ma tasse de thé, mais aussi sa passion pour le film Figth Club ou alors son addiction tout comme la mienne pour le café, autant de souvenirs qui vinrent à me faire esquisser un sourire discret. Bon il fallait maintenant que je me reprenne là, puisque tout semblait pencher en sa faveur ce qui n'allait pas du tout, mais vraiment pas. Me rappelant ainsi de la raison de notre rupture, à savoir son adultère, mon sourire disparu aussitôt et mon regard le quitta. Oui il m'avait blessé et c'était pas une blessure qui s'effacerait comme ça aussi facilement non loin de là. Et pourtant lorsqu'il prit la parole pour me prouver qu'il se souvenait de plusieurs détails à mon sujet, cette rupture semblait soudain plus abordable, plus facile à affronter. Me retournant à nouveau vers lui, je restais muette et l'écoutait simplement me déballer sa science. Surprise, mais agréablement de l'entendre me décrire aussi facilement était presque effrayant. Comment pouvait-il aussi bien me connaitre après toutes ces années. Peut-être parce que nous avions passés des années inoubliables ensemble, peut-être aussi parce qu'il m'avait réellement aimé comme il me l'avait fait comprendre par le passé ? Oui cela devait être un mélange de tout ça, de mon côté c'était semblable, je n'avais pas à réfléchir pour savoir ce qu'il aimait, comment il allait agir ou autre. A nous voir ainsi on croirait revoir l'ancien couple populaire de Londres, un duo de choc, s'aimant à la folie et étant plus complémentaire que n'importe qui. Le laissant alors commander les boissons, je ne fus par surprise après son discours de l'entendre prononcer mon alcool préféré, c'était maintenant une certitude il ne m'avait pas oublié, du moins pas comme j'avais pu le croire. Me mordant légèrement la lèvre, je secouais la tête amusée et prenait à mon tour la parole. « Tu m'as eu ! je dois l'avouer … je ne pensais pas que tu aurais une si bonne mémoire, du moins pas à mon sujet, j'en suis agréablement surprise je dois l'admettre … » Nouveau regard partagé, je ne pus cependant pas me hâter d'enfoncer le clou en remettant sur la table le passé. « te souviens-tu aussi bien de toutes tes copines ? même d'Alicia ? » à peine avais-je prononcé son nom que mon regard c'était voulu plus assassin que jamais, un regard meurtrier et pleins de rancune. Certes j'aurais peut-être du m'abstenir de remettre sur la table son histoire avec Alicia, mais après tout c'était peut-être aussi le meilleur moment pour justement parler à coeur ouvert et peut-être ainsi pouvoir repartir de zéro ? J'en étais certaine, j'en avais besoin, de creuver cet abcès qui était si douloureux depuis maintenant plusieurs années et ce soir j'espérais pouvoir ainsi m'en libérer. C'est pourquoi une fois le serveur ayant posés nos verres, j'attrapais le mien et tout en trinquant avec Aaron, je lançais le sujet tant redouté. « Peut-être qu'il serait temps d'aborder le sujet fâcheux … Alicia, notre rupture … on a tous les deux grandis, on est devenus des adultes, mais j'ai besoin d'en savoir plus pour pouvoir avancer et peut-être avoir la chance de te donner une seconde chance … amicalement bien entendu … » Trinquant nos verres, je gardais mon regard dans le sien bien décidé à obtenir des réponses ce soir. « Tchin ! … à cette soirée ! »
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Sujet: Re: SUTTON&AARON • cause if one day you wake up Jeu 3 Nov 2011 - 11:46
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Tout était encore vivace dans la mémoire d’Aaron, car il n’avait jamais réussi à se résoudre à oublier. Passer à autre chose n’avait même pas été une option réellement envisageable, probablement car il n’avait jamais cessé de ressentir pour elle ce qu’il ressentait avant. Ce sentiment indéfinissable, attachement, regret, désir, haine, nostalgie et bien évidemment amour, cette forme tiède et acérée dans sa poitrine, il ne voulait pas s’en débarrasser. Était-ce seulement possible ? Peu importe, tout ce qu’il souhaitait, c’est que Sutton la sente elle aussi. Les probabilités que ça arrive étaient minces, il le savait, mais tant pis, il se battrait quand même pour elle. Si elle était la seule chose imprévue, excitante et intrigante dans cette vie monotone et confortable qu’il s’était mis à vivre malgré lui, alors il était hors de question qu’il se coupe de cet espoir. S’il souriait correctement, il saurait donner cette impression de nonchalance qu’il entretenait savamment. Pour ne pas effrayer Sutton, pour ne pas qu’elle le déteste encore plus. Pour ne pas qu’elle comprenne qu’elle était la seule personne à qui Aaron pensait depuis des années. Il en était capable, après tout, il bossait dans les affaires, prendre un air détaché était son quotidien. Il parviendrait à ne pas regarder Sutton d’un air hébété toute la soirée, à contrôler les pulsions qui lui criaient de prendre la main de la belle brune dans la sienne, de poser sa paume sur sa joue rosée, de se pencher vers elle et se laisser enivrer par son parfum et caler sa respiration sur la sienne… Il y parviendrait.
Les mains croisées sur la table, penché en avant, il écouta Sutton, un air énigmatique sur le visage. Il n’était pas bien sûr de comprendre. Quoi ? Elle s’imaginait vraiment qu’il l’avait oubliée ? Après ce qu’ils avaient vécus, comment aurait-il pu oublier toutes ces petites choses qui avaient fait leur relation et au final, les avaient faits eux ? Car ils avaient évolués ensemble, à un âge où on change très vite. Sans elle, il ne serait probablement pas l’homme qu’il est aujourd’hui. Elle avait joué un rôle très important dans sa vie et, à sa façon, ne cesserait jamais de le faire car elle l’avait fortement influencé. Comment aurait-il donc pu l’oublier ? Il s’apprêtait à le lui dire, mais une pensée désagréable le frappa : elle, elle ne se rappelait pas. C’était la seule explication. Si cela la surprenait tant, c’est parce que de son côté à elle ce n’était pas pareil : les souvenirs de Sutton s’étaient effacés d’eux-mêmes quand les sentiments le firent. Car, Aaron en était absolument sûr maintenant, elle ne l’aimait plus. Pas la moindre chance. S’il y en avait une, il l’aurait su, mais voila qu’elle avait fait son deuil, elle. Et cette simple réalisation le frappa avec une force qu’il eut du mal à déguiser. « te souviens-tu aussi bien de toutes tes copines ? même d'Alicia ? » Là, il eut l’impression qu’elle venait de le frapper avec une batte et il oublia momentanément de reprendre sa respiration. Elle se moquait de lui ? L’instant de quelques secondes, lorsqu’elle lui avait dit merci, qu’elle lui avait pris la main, qu’elle avait légèrement rougi en baissant les yeux au sol, il avait cru comme le dernier des crétins que peut-être, au fond, elle ne le détestait pas autant qu’elle espérait le faire croire. Peut-être qu’elle n’admettait pas tout et qu’elle savait elle aussi que certaines choses ne peuvent s’oublier. Il y avait cru, il était tombé dans le poteaux, avait couru vers le mur qui se dressait devant lui et venait de se le manger en pleine face. Ben voyons, Alicia. Il avait complètement oublié son prénom et si ce n’était Sutton qui l’avait prononcé, avec cet air assassin sur les traits, il aurait demandé « qui ? » d’un air distrait. Mais à l’expression qu’elle arborait, il n’eut pas une hésitation. Alicia… Il tentait de remettre un visage sur cette forme floue qu’avait laissé sa mémoire, mais impossible. Le soir où il avait été le plus proche d’elle, ce soir qu’il rêvait de pouvoir effacer, il avait été complètement saoul. Inutile de préciser que cette fille ne devait pas lui avoir fait une grande impression. Il ne répondit rien, se contentant de serrer ses doigts plus forts pour évacuer sa douleur d’une façon ou d’une autre. Il n’était vraiment pas sûr de par quoi il devrait commencer. Il n’était en fait pas sûr qu’en parler était une bonne idée tout court. Sutton insista, l’acculant encore un peu plus jusqu’à ce qu’il n’ait plus de choix. Le serveur vint déposer les deux verres sur la table mais il ne lâcha pas une seconde la jeune femme du regard. Il voulait savoir ce qui la poussait à lui infliger ça, la rancune ? Elle espérait décrocher ainsi la vengeance qu’elle n’avait jamais pu avoir ? Il ne la laisserait pas faire.
Elle leva son verre pour trinquer et il en fit autant, sans enthousiasme particulier, scannant le visage de son interlocutrice pour y dénicher quelque chose, une piste sur ses motivations exactes, mais il ne trouva rien. Il était coincé. Aaron porta son verre à ses lèvres et but une gorgée du liquide bienvenu qui lui réchauffa agréablement la gorge. Le déposant sur la table, il fit courir son index le long de la tranche comme il le faisait tout à l’heure, avant d’être avec elle. « Quoi que je te dise, tu ne me croiras pas, pas vrai ? Si je te dis que je ne me souviens même pas de son nom de famille ou de la couleur de ses cheveux ? Pourtant je devrais. Cette fille est mon plus grand regret, après tout. » Il baissa les yeux vers la table, ayant peur de la réaction de Sutton. Il ignorait totalement ce qu’elle attendait, ce qu’elle voulait. Lui, tout ce qu’il voulait c’était elle. « Après que tu sois partie, j’ai plus jamais revu cette Alicia. C’est tout. Y a rien de plus à dire sur le sujet. Pourquoi je me rappellerais de quoi que ce soit sur elle ? On ne se souvient que des gens qu’on aime. » Comme moi je t’aime… aurait-il voulu dire s’il devait être parfaitement honnête. Mais il s’arrêta à temps, comprenant qu’il en avait déjà trop dit, et que de toute façon ses paroles ne pourraient rien changer. Il l’avait déjà perdue.
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Sujet: Re: SUTTON&AARON • cause if one day you wake up Sam 5 Nov 2011 - 22:33
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Quand nous étions venus à nous séparer Aaron et moi, c'est comme si en l'espace d'un instant mon monde s'était arrêter de tourner. En effet, après un peu plus d'un an de relation et surtout le fait que nous nous connaissions depuis notre plus tendre enfance, perdre sa moitié du jour au lendemain était d'autant plus difficile pour l'un comme pour l'autre. Du moins je sais que de mon côté ce fut une épreuve tellement difficile, que n'ayant pas était assez forte pour l'affronter j'avais préféré quitter Londres et c'est ainsi que je mettais retrouvée à déménager pour venir m'installer ici à Cork. Malgré la distance je n'avais pas réussis à l'oublier, à oublier notre histoire, notre passé qui m'avait tant marqué. A vrai dire aujourd'hui encore ce serait mentir si je vous disais que je l'avais complètement oublier, certes j'avais réussis à tourner la page ou du moins à faire mine de, mais je n'avais en aucun cas réussis, puisque Aaron fut et fera à jamais partis de ma vie. Vous vous imaginez alors que son retour dans ma vie, lorsqu'il débarqua à Cork ne fut pas dès plus facile à vivre, bien au contraire. Quand j'avais appris son arrivée en ville, j'avais même pensé durant plusieurs jours, quitter une nouvelle fois ma ville pour ne pas à devoir le croiser. Après mûre réflexion je me sentais assez forte pour l'affronter et ne pas une nouvelle fois fuir face à mes sentiments à son égard. Nous étions tous les deux maintenant assez mâtures et expérimentés je l'espérais pour ne pas devoir à replonger dans nos démons du passé. C'est donc ainsi que ma vie continua et lorsque je venais à le croisais même si j'essayais au maximum de l'éviter, en changeant de rue quand je l'apercevais, en me cachant dans une boutique ou autre, quand je ne pouvais en aucun cas me cacher de sa présence je restais forte face à lui et lui accordais un simple "bonjour" et rien de plus. Mais cette situation ce soir sembla bien lointaine, puisque je venais d'accepter de boire un verre à ses côtés après que ma meilleure amie m'est posée un lapin. Après tout qu'est ce que je risquais à boire un verre à ses côtés ? rien du moins c'est ce que je m'étais laissé faire croire. Puisqu'il ne lui fallut pas bien longtemps pour me rappeler à quel point sa présence m'était agréable, à quel point son sourire, son regard avaient le don de me déstabiliser bien plus que n'importe qui. Aaron resterait à jamais le seul homme à avoir une telle emprise sur moi et j'aurais peut-être dû m'en rendre compte avant d'accepter son invitation à boire un verre.
Maintenant assise face à lui, je cherchais alors n'importe quel moyen pour ne pas me laisser prendre à mon propre jeu. Mettant ainsi toutes les chances de mon côtés, je jouais de mon pouvoir de séduction, de mes atouts féminins pour le déstabiliser plutôt que d'être moi déstabiliser face à lui. Aussi outre mon attitude, je ne tardais pas à poignarder la situation, en mettant en avant sa tromperie du passé. Certes ce n'était peut-être pas très aimable pour lui, mais c'était la seule solution que j'avais trouvé pour justement me libérer de son emprise et ainsi repasser maîtresse de la situation. Je m'appelle pas Sutton Leah Whitehorse pour rien hein, il est bien connu que je suis une redoutable jeune femme qui n'a pas sa langue dans sa poche, manipulatrice même parfois, mais tout ça c'est seulement pour justement cacher mes faiblesses. C'est donc ainsi que je me retrouvais en position forte à nouveau, mais pas pour bien longtemps, puisque Aaron qui semblait plus sincère que jamais sut se montrer d'autant plus touchant et bouleversant de part ses mots. Assez gênée sur le coup je baissais mon regard et me cachait même de lui en jouant avec mes cheveux, les laissant alors tomber sur mes yeux. Restant quelques instants silencieuse, je relevais finalement mon visage et attrapant mon verre que je terminais d'une traite, je prenais à mon tour la parole. « Je suis désolée Aaron de devoir à remettre ça sur la table, mais tu dois me comprendre aussi ! Je t'ai perdu ce soir là ! je t'ai perdu après toutes ces années passées à tes côtés … t'en vouloir n'est donc pas du tout négligeable … c'est même assez logique … » Attrapant finalement une de ses mains, je ne serai dire pourquoi le besoin de ce contact, je respirais un bon coup et reprenais de plus belle « Mais je dois avouer que ramener ça aujourd'hui est aussi complètement infantile et incohérent, on doit tirer tous les deux un trait sur cette étape de notre vie et avancer, après tout nous sommes maintenant devenus des adultes et la meilleure solution à adopter c'est d'effacer tout ça et de repartir à zéro non ? …» Lâchant sa main, je ne pus empêcher une larme s'échapper de mon oeil, larme que j'essuyais rapidement l'air de rien espérant que Aaron ne l'ait même pas aperçu. Essayant alors de faire diversion j'interpellais le serveur et lui commandé deux nous verres. Me retournant tout de même face au beau gosse qui se trouvait à mes côtés, je le regardais l'air dubitatif et un sourire à peine dessiné sur mes lèvres. « Quoi ?! … ce n'est pas avec deux verres que je vais être saoule … au pire des cas je sais très bien que tu seras là pour moi, comme avant … » Lui lançant finalement un clin d'oeil, j'attrapais mon nouveau verre et en but une nouvelle gorgée, en espérant qu'avec ça tous mes sentiments qui remontaient tous les uns après les autres en moi, finiraient par se faire moins déstabilisants.
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Sujet: Re: SUTTON&AARON • cause if one day you wake up Lun 7 Nov 2011 - 7:36
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Sutton sembla se rendre compte de la torture mentale qu’elle infligeait – probablement malgré elle – à Aaron. Ses yeux se firent plus compatissants et la courbe de sa joue plus douce. Enfin. Il n’aurait pas tenu longtemps à se faire cuisiner par ses yeux qui le gardaient prisonniers. Il était bon pour la parole, pour manipuler à son avantage, se mettre les gens dans sa poche. Mais quand il s’agissait de Sutton… Il n’avait plus aucune capacité, plus aucun talent de persuasion, plus aucune caractéristique personnelle, il était seulement l’image de lui qu’elle voulait projeter. Il serait n’importe qui pour elle. Dans le temps, il était resté lui-même, et ça avait marché magnifiquement jusqu’à ce qu’ils explosent en plein vol. Alors il essaierait tout, n’importe quoi, pour que ça marche et pour de bon. Pour que cette partie stupide de son cerveau qui l’avait poussé dans les bras de cette, comment encore, Alicia, que cette partie n’ait plus jamais le droit à la parole. De toute façon, il savait qu’il avait appris de ses erreurs, ce soir-là. Peut-être l’avait-elle fait exprès, Sutton, de remettre de l’huile sur le feu mais au fond il se doutait qu’elle ne s’était pas rendu compte que pour lui c’était encore un sujet plus douloureux que pour elle. Elle voulait des réponses alors que lui voulait tout simplement oublier. Elle s’était sans doute imaginé que pour Aaron, c’était un souvenir comme un autre, une infidélité dans la vie d’un tombeur, et que s’il était aussi insistant avec elle, c’était en hommage au bon vieux temps. Si seulement elle se rendait compte de l’emprise qu’elle avait sur lui. De la façon dont il avait envie de remettre ses cheveux en place quand ils tombaient dans son visage après qu’elle ait bougé la tête, dont la main de la jeune fille sur la table le torturait car il n’avait pas le droit de poser la sienne dessus… Et son parfum, enivrant au possible, qui lui parvenait en vagues lorsqu’elle penchait la tête vers lui. Tout, il n’y avait pas une seule chose chez elle qui ne lui manquait pas.
Elle s’adoucit légèrement et posa sur lui, pour la première fois de la soirée, un regard compatissant, presque touché. En venait-elle aux conclusions qui s’imposaient ? Qu’il l’aimait toujours et souffrait d’être loin d’elle ? Non, ça, il le garderait aussi longtemps qu’il le pouvait. Il ne voulait pas lui faire peur et qu’elle le fuie comme elle avait fui Londres plusieurs années auparavant. Une Sutton sarcastique et cassante valait mieux que pas de Sutton du tout. Elle s’excusa de reprendre ce sujet qui le tuait clairement, mais il comprenait qu’elle le fasse. C’était normal qu’elle ait besoin d’une raison, d’une réponse simple à ce point d’interrogation qui planait entre eux depuis leur relation en Angleterre, et même si ça le torturait, c’était une bien petite pénitence pour ce qu’il lui avait fait endurer. Elle proposa ensuite de repartir à zéro et laisser tomber ce sujet et il ressenti une soudaine poussée de reconnaissance vers elle, qui préférait les protéger tous les deux qu’avoir à affronter un de leurs pires démons. Il allait lui répondre, il ne savait pas encore quoi en ouvrant la bouche, mais il devait lui dire quelque chose, quand il remarqua un éclat sur son œil. Était-elle en train de pleurer ? Une abysse s’ouvrit dans la poitrine d’Aaron, la voir ainsi était le pire spectacle au monde. Assister aux larmes d’une personne qu’on aime fait toujours plus mal que souffrir nous-mêmes d’une identique blessure. Il eut un élan gigantesque, presque destructeur, de tendresse pour elle et leva la main, voulant prendre celle de la belle brune, mais il n’en eut pas le temps. Elle releva son bras et essuya si rapidement le coin de sa paupière qu’il n’en eut pas l’occasion. Peut-être avait-il rêvé. Sans doute. Voulant se donner une contenance après ce moment de vulnérabilité, il prétendit qu’il cherchait à attraper son verre, et but une gorgée avant de le redéposer sur la table. Sutton, elle, appela le serveur et en commanda deux autres. Bon, tant qu’à faire, autant finir son premier, se dit Aaron qui le porta une nouvelle fois à ses lèvres.
« Très bien, mais c’est mon dernier. J’ai une demoiselle à reconduire chez elle ce soir, moi… » Il lui sourit en prononçant cette phrase, jouant le faussement prudent alors que ça n’avait jamais été une de ses grandes priorités. La vérité, c’est qu’après les deux scotchs de tout à l’heure, il avait peur que l’alcool commence à se frayer un chemin trop important vers son cerveau et que ses barrières tombent. Qu’il oublie toutes les raisons pour lesquelles il devait faire très attention lorsqu’il était aux côtés de Sutton à ne pas trop se dévoiler. « Au fait, tu vis seule ? » Demanda-t-il mine de rien, les lèvres à moitié dans son verre. Qu’espérait-il exactement ? Qu’elle lui fasse un historique de sa vie sentimentale depuis leur rupture ? Car il devait bien se l’admettre à lui-même, c’est ce qu’il cherchait à savoir en posant cette question, si elle était seule ou pas en ce moment. Il ne savait pas ce dont il avait peur, mais il savait que si elle lui répondait qu’elle vivait avec un homme, ce serait prendre un coup violent dans le ventre. Mais avait-il le droit d’avoir une opinion sur les relations de son ex ? Elle n’était plus à lui, aussi difficile que ce soit pour lui de le reconnaitre, elle n’était plus à lui.
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Sujet: Re: SUTTON&AARON • cause if one day you wake up Mer 9 Nov 2011 - 22:40
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Je me pose souvent la question de savoir comment nous aurions évolués tous les deux, si nous ne nous étions pas sépares, il y a de ça plusieurs années. Serions-nous toujours ensemble, serions-nous toujours ce couple que tout le monde à l'époque adulé et convoité ? Certainement oui, puisque mis à part ce dérapage avec Alicia lors de cette soirée où l'alcool coula apparemment à fléau, je n'avais jamais rien eu à reprocher à Aaron, bien au contraire. En effet, il s'était toujours montré comme le parfait petit ami que toutes les filles rêveraient d'avoir ne serait-ce que le temps d'une soirée. En plus d'être terriblement séduisant, Aaron avait aussi cette classe si particulière qui le distinguait des autres garçons. Outre son apparence physique dès plus flatteuse, il y avait aussi sa manière de se comporter avec moi. Un vrai gentleman, si si je vous assure, un jeune homme distingué, raffiné et attentionné comme il ne s'en fait plus désormais. Quand je me trouvais à ses côtés peu importe la situation je me sentais toujours la plus belle à ses yeux, il avait également toujours les bons mots quand ça n'allait pas ou bien quand il m'était nécessaire d'être rassurée, pour je ne sais quelles raisons. En quelques mots, Aaron était le parfait petit ami dont j'avais toujours rêvé … outre son dérapage inimaginable à mes yeux, jusqu'au moment où j'avais reçu cette photo sur mon téléphone portable, photo le désignant comme le principal coupable de notre rupture. Notre relation avait pourtant toujours été basée sur la confiance mutuelle que nous avions l'un pour l'autre, mais après cet affront irréprochable, je n'avais pas réussis à trouver la force de le pardonner et pourtant dieu seul sait à quel point j'avais essayé d'être forte et réfléchit avant de prendre la décision de mettre fin à notre histoire. Ma décision prise, je ne pouvais plus reculais face à l'évidence, malgré un regret certains et si je lui avais laissé une seconde chance ? … impossible à ce moment là puisque j'étais bien trop rancunière, mais j'avais surtout peur de devoir à revivre cette même situation à un moment donné. C'est donc ainsi que j'avais mis fin à cette belle histoire d'amour sincère et intense. Et si tout ça ne se serait pas passé et bien j'imagine que nous serions réellement ensemble encore aujourd'hui, on s'aimait bien plus qu'on ne pouvait l'imaginait et notre amour nous aurait permis d'affronter des situations extrêmes (outre l'adultère qui était la faute rédhibitoire). Peut-être alors qu'aujourd'hui on aurait pris un appartement tous les deux, peut-être bien même que Aaron m'aurait demandé en fiançailles et enfin peut-être que quelques années plus tard nous aurions formé une belle famille.
Secouant ma tête pour sortir de mes pensées, je vins à être tout à coup ramenait à la réalité lorsque Aaron vint à prendre à nouveau la parole, faisant allusion au fait que ce soir il se devait de rester sobre, car il était dans l'obligation en tant que chevalier servant de me ramener chez moi saine et sauve. Souriant à ses mots, je mordais ma lèvre supérieur et tout en buvant une nouvelle gorgée de ce second verre, je ne tardais pas à lui répondre amusée « Waouw c'est tout à ton honneur, un vrai gentleman … la maturité te vas plutôt bien Aaron, je dois l'avouer … ». Passant par la suite ma main dans ma chevelure, je commençais déjà de mon côté à sentir la chaleur se faire plus présente dans la salle, était-ce la proximité que j'avais avec Aaron ou bien ce second verre qui faisait déjà son petit effet ? peu importe, bien décidée à poursuivre cette soirée, par prétexte pour boire et oublier le passé je portais à nouveau mon verre à la bouche, quand je vins à être perturbée par la nouvelle intervention du beau blond. Tellement même que je faillit m'étouffer avec ma dernière gorgée. Le regardant du genre "tu aimerais le savoir hein", un regard à la fois narquois et coquin, je réalisais alors par la même occasion qu'il était peut-être possible qu'il ne m'ait pas totalement oublié comme j'avais pu le penser préalablement. Après tout qui pourrait oublier Sutton Leah Whitehorse hein ? je vous le demande … Restant silencieuse quelques secondes, je me lançais finalement et lui rétorquais tout en plongeant une nouvelle fois mon regard dans le sien, qui d'ailleurs venait à me déstabiliser de plus en plus. Je me noyais maintenant dans cet océan bleuâtre que j'avais longtemps pu contempler. « A vrai dire je ne vis pas seule non … puisque j'ai il y a peu accueilli dans mon petit appartement Priska une jolie petite chatte qui errait devant chez moi un soir de pluie … une petite boule de poils adorable, tu la verrais tu craquerais j'en suis sûre …» Était-ce un moyen détourner de l'inviter à entrer chez moi … peut-être oui, pour vous dire vrai maintenant que j'avais terminé ce second verre, je commençais déjà à en ressentir les effets, chaleur intense, yeux qui pétillent et une désinhibition de mes sens qui annonçaient l'arrivée imminente d'une perte totale de ma maîtrise face à Aaron. Il était donc temps de stopper les boissons alcoolisés pour ce soir. Je n'avais pourtant bu que deux verres et d'habitude je ne ressentais les effets de l'alcool qu'au bout quatrième verre … mettant alors ça sur l'effet de la fatigue et surtout des retrouvailles avec Aaron. Ayant encore un minimum de conscience, je pris les choses à nouveau en main. « Tu voudras bien m'excuser, j'ai besoin d'aller aux toilettes … rassure toi, je n'ai pas besoin de toi là-bas, à moins qu'une femme à l'allure de catcheuse vienne à me réprimander pour avoir pris le dernier toilette de libre … je reviens dans cinq minutes promis ! » Espérant pouvoir rester stable dans mon ascension jusqu'aux commodités, je descendais doucement du tabouret où j'étais assise depuis maintenant un certains temps et j'entamais alors la marche. Par miracle, je marchais encore droit et ma vue était encore plutôt bonne. Arrivant finalement dans le QG de toutes les femmes, je m'avançais devant le grand miroir situé au dessus des lavabos et tout en me passant un petit coup d'eau sur le visage, une fois face à mon reflet, je ne pus m'empêcher de commencer un monologue. « Sutton, qu'est ce que tu fais là … ça va pas ou quoi … n'y pense même pas … retomber sous le charme de ton ex, de Aaron, celui qui a brisé ton coeur à jamais … même pas en rêve, tu vas te reprendre en main et lui faire comprendre que c'est bel et bien peine perdue … » Croyant qu'à moitié à mes dires, je soupirais assez bruyamment, avant de remettre mes cheveux en place. Quittant finalement ce lieu tant convoité, je rejoignais Aaron toujours là assis au niveau de comptoir et une fois à sa hauteur je lui fis part de mes envies quand à la suite de la soirée. « Tu m'excuseras, mais même si prendre ces verres avec toi était plus agréable que je ne l'aurais pensé, il est temps pour moi de rentrer maintenant … d'autant plus que je meurs de chaud ici … je t'attends dehors » Ne lui laissant même pas le temps de répondre, je le laissais ainsi payer la note comme tout bon gentleman qui se respecte et quitter alors le bar, pour venir à l'attendre juste au niveau de l'entrée. La nuit était maintenant bien tombée, tout autant que la température extérieur. La chaleur faisait maintenant place au froid qui vint à me faire frissonner et claquer des dents. La prochaine fois je sortirais plus couverte que ça, ça m'apprendra à vouloir la jouer "chic et glam" mais cette petite veste ne sert strictement à rien mis à part faire déco. Voyant finalement Aaron revenir vers moi, je ne pus m'empêcher de le regarder sans le quitter du regard tout en souriant. Il était tout de même toujours voir même encore plus craquant qu'à l'époque. Croisant mes bras sur ma poitrine, j'essayais de me réchauffer tant bien que mal jusqu'à ce qu'il arrive. « On passe des tropiques au Pôle Nord ! … c'est fou non ? … dit moi que tu n'es pas garé trop loin je meurs de froid … » lui dis-je tout en commençant à greloter.
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Sujet: Re: SUTTON&AARON • cause if one day you wake up Jeu 10 Nov 2011 - 18:12
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Sutton et son sourire espiègle, Sutton et ses gestes gracieux, Sutton et son regard de charmeuse de serpent… Il secoua la tête, essayant de chasser ces pensées destructrices de son esprit. Mais quand il réouvrait les yeux, elle était toujours là. Un mirage qui ne s’en allait pas, mais il ne pouvait s’empêcher de se dire que s’il avançait la main vers elle, ses doigts ne rencontreraient que du vent. Elle était trop iréelle pour exister en chair et en os devant lui. Elle était trop intrigante, trop belle, trop provocatrice, trop désirable, trop élégante pour qu’il puisse lui résister. Malheureusement, il n’était qu’humain, et était irrémédiablement tombé sous le charme de cette sirène qu’il avait eu la chance de connaitre dans un passé qui semblait à la fois appartenir à une autre vie et être arrivé la veille. Qu’était-ce, cette petite chose chez elle qui la rendait inoubliable, qui empêchait Aaron de rêver à une autre qu’à elle ? Il aurait voulu identifier cette caractéristique et pouvoir la lui enlever. Qu’elle arrête de le hanter, qu’il puisse enfin passer à autre chose. Il était plus que temps, après tant d’années ! C’était son amour de lycée bordel, il était censé être foutu de tomber amoureux d’une autre fille non ? Apparemment non. Alors qu’il aurait pu être en ce moment même dans un taxi, prêt à rentrer chez lui avec la blonde de tout à l’heure, il se retrouvait à ramper aux pieds de celle qui avait décidé de faire une croix sur lui à jamais. Douleur sourde qui creusait un trou dans sa poitrine, douleur qu’il n’était pourtant pas sûr de vouloir faire taire. Cette douleur faisait du bien, elle était savoureuse, elle avait été en sourdine trop longtemps. C’était la douleur, discrète et pourtant insoutenable, que causait les vrais sentiments, ce qu’on appelle l’amour. Il n’était jamais tombé amoureux que d’elle, et avait eu la chance de connaitre relativement jeune ce qu’était l’amour. Cela faisait si longtemps qu’il n’y avait plus goûté. Il saluait cette sensation nostalgiquement, comme un vieil ami qui lui avait manqué. Au fond, il en voulait terriblement à Sutton d’avoir ce pouvoir sur lui, et il l’aurait détestée d’être tout ce qu’il voulait si seulement il ne l’aimait pas à ce point. A ce moment précis, contre rien au monde il n’aurait échangé sa place. Pouvoir profiter le temps d’une soirée de sa voix, de son rire, c’était une chance qu’il n’aurait laissé à aucun autre. Aaron, après une trop longue période d’absence, savait à quel point ces moments étaient précieux. C’étaient les souvenirs qu’il avait d’elle qui lui avaient permis de ne pas devenir ce connard insensible qu’il aurait très bien pu être après une expérience pareille. Seulement, malgré la facilité que ça aurait présenté de se mettre à jouer les don juan, il avait toujours en tête la simplicité, l’harmonie qu’il avait avec Sutton. Retrouver ça, c’était la seule chose à laquelle il aspirait vraiment. Et il avait fini par se dire qu’il n’y avait peut-être qu’avec elle que c’était possible… Si la théorie des âmes-sœurs était vraie, il savait que la belle brune serait la sienne. C’était autant plus dur de devoir garder une distance de courtoisie avec elle, quand tout ce qu’il voulait faire c’était plonger son visage dans ses cheveux.
Lorsqu’il lui posa la question cruciale, à savoir si elle vivait seule, il sut immédiatement au regard qu’elle lui décocha qu’elle n’était pas dupe, qu’elle savait parfaitement où il voulait en venir. Aaron continua à prétendre le contraire, prenant un air innocent et sirotant son verre comme si c’était de la pure curiosité sans arrières pensées. Après tout, elle l’avait dit elle-même, ils prenaient un verre en amis, non ? Rien de plus ! Elle répondit avec malice mais il s’entêta à feindre l’ignorance. Lorsque Sutton amorça sa phrase et annonça qu’elle ne vivait pas seule, son cœur rata un battement. Il s’apprêtait à reprendre une gorgée de sa boisson pour avoir quelque chose à faire de ses mains au lieu de les serrer en poing sous le coup de la frustration, mais il se détendit en entendant la suite. Il ne put s’empêcher d’avoir un grand sourire qui ne cachait pas grand-chose de sa réaction. Autant de savoir qu’il n’y avait pas de brun ténébreux qui vivait avec elle que de la façon dont elle avait répondu. Avec désinvolture, avec humour, avec une voix chaude qui pansait les plaies de son cœur un peu trop balloté. Rien à voir avec cette voix froide et narquoise du début qu’il voyait comme un challenge. Ce nouveau ton, il le voyait comme une faille. Un drapeau blanc. Une trêve. Cette voix il la connaissait par cœur, il en entendait encore les intonations chantantes lorsqu’il repensait à elle. Il était heureux d’avoir l’impression de retrouver sa Sutton, celle qui lui appartenait, celle qui venait se blottir dans ses bras après avoir eu peur, celle qu’il pouvait regarder parler pendant des heures, rien qu’à se laisser envouter par le mouvement de ses lèvres et de la voix douce qu’elle avait. Qu’est-ce que c’était bon. « J’en suis sûr aussi… » répondit Aaron à ce qu’elle venait de dire à propos de sa petite boule de poil, bien qu’il parlait sans doute plus de Sutton que de Priska. Ses pupilles firent le point sur les lèvres de la belle brune, tout le reste autour devenant de plus en plus flou jusqu’à disparaitre complètement de sa vision. Sans s’en rendre compte, il se pencha un peu vers elle, absorbé par les lèvres parfaitement dessinées devant lui, guidé par une faim presque animale, un besoin vital de l’embrasser. Il revint brutalement à la réalité lorsqu’elle se leva, et les mots qu’elle venait de dire lui montèrent doucement à la conscience : elle allait aux toilettes. Un sentiment désagréable d’insatisfaction lui emplit l’estomac, mais il fut en même temps étrangement soulagé. Il devait se surveiller chaque seconde lorsqu’il était près d’elle. Elle le désarmait avec une facilité bouleversante et il devait se faire violence pour rester maître de lui et agir avec elle comme tout ami devrait agir. Il voulait tellement plus qu’être son ami, son ex, son peu importe ce qu’elle espérait qu’il soit. Il savait qu’il ne saurait jamais être rien d’autre que son désespéré prétendant. Il lançait toutes les deux secondes des coups d’œil anxieux en direction de la porte des toilettes. Il ne savait même pas si elle allait en sortir un jour. Plus les secondes s’égrenaient, plus il était sûr qu’il était à ce bar tout seul et qu’il venait juste d’avoir un élan cruel de souvenirs. Mais en baissant les yeux, il voyait ce verre presque vide en face du sien, sur lequel il y avait une marque de rouge à lèvre presque imperceptible…
Elle revint avec un air décidé et lui annonça qu’il était temps de rentrer. Sans même le laisser répondre, elle tourna les yeux et ouvrit la porte du bar, laissant entrer un courant d’air dans la pièce, avant de la laisser se refermer derrière elle. Il eut un sourire, amusé de cette Sutton plus décidée et entreprenante que jamais, et il déposa un billet sur le bar avant de finir son verre en une dernière gorgée. Il prit sa veste sur le dossier du tabouret mais ne l’enfila pas, préférant la garder passée sur son bras. Il pouvait voir d’ici la façon que Sutton aurait de s’envelopper dans ses propres bras pour essayer d’échapper au froid. Il la connaissait par cœur, elle avait beau avoir changé, il savait que certaines manies vous suivent pour toujours. Quittant à son tour le bar, il la vit directement, tournée vers la rue, lui tournant à moitié le dos. Elle grelottait déjà. Sur ce coup-là, il ne s’était pas trompé. Elle le lui prouva d’ailleurs, en disant qu’ils étaient au Pôle Nord, mais elle n’eut même pas fini sa phrase qu’il avait déjà pris sa veste sur son bras et le dépliait. Sutton se retourna vers lui après s’être tue, afin qu’il réponde à sa question, et elle le trouva lui présentant sa veste, un doux sourire aux lèvres. « Quoi ? Parce que tu crois que j’allais te laisser grelotter ? » Il la lui enfila avec les gestes experts d’un homme qui a déjà fait ça bien des fois puis, face à elle, fit mine de replacer le col. Ses doigts frôlèrent la gorge de la jeune femme et il fut surpris de la chaleur de sa peau, malgré le fait qu’il fasse si froid. Il ne brisa pas le contact tout de suite, le laissant se prolonger quelques secondes, mais y mit fin avant qu’elle ne puisse le lui reprocher. Les yeux d’Aaron firent le tour du visage de la magnifique jeune femme en face de lui, inspirant l’air autour d’elle. Qu’elle était belle. S’éloignant d’elle à contre-cœur, il tourna la tête vers la gauche. « T’en fais pas, tu seras vite de retour au bercail, Milady. » dit-il d’un ton espiègle, avant de se mettre en route, passant doucement un bras autour de la taille de Sutton, à moitié pour la guider, à moitié pour la soutenir. Du moins, c’était la raison officielle qu’il essayait de donner, alors qu’au fond, son corps entier hurlait pour se rapprocher de celui à ses côtés.
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Sujet: Re: SUTTON&AARON • cause if one day you wake up Mer 16 Nov 2011 - 21:43
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J'avais beau me convaincre que Aaron n'était pas une bonne chose pour moi, qu'il était toujours celui qui avait brisé mon coeur il y a de ça quelques années et pourtant je ne cessais ce soir de retomber sous son charme. Aaron et son sourire ravageur, Aaron et son attitude protectrice et réconfortante et surtout Aaron et son regard envoûtant. C'est d'ailleurs la première chose qui me fit craquer chez lui à l'époque du lycée, outre son attitude et son apparence de gendre idéal. Il était l'un des garçons les plus populaires du lycée à notre époque tout comme moi de mon côté j'étais l'une des filles les plus enviées et respectées. Nous nous connaissions depuis notre plus jeune âge et ce de part le fait que nos parents étaient amis respectifs, c'est ainsi alors que depuis que je l'avais rencontré lors d'une soirée mondaine où nous avions été l'un comme l'autre traîné par nos parents que je n'avais réussis à l'oublier. Plus nos rencontres se faisaient présentes, plus l'envie de le revoir encore et encore se faisait ressentir. Par chance ou bien par simple logique, nous nous étions retrouvés dans le même lycée et il ne fallut alors pas bien longtemps pour que les simples salutations se transforme en de véritables baisers passionnés et amoureux. A ce moment là alors c'était une évidence pour moi que nous étions fait l'un pour l'autre. Tous deux ici de familles bourgeoises, tous deux ayant un physique à en faire pâlir plus d'un, notre destin était déjà tout tracé. D'autant plus que plus notre rapprochement grandissait, plus notre amour était beau et puissant. Nos parents disent souvent qu'un amour d'adolescent n'est pas réellement le vrai amour et pourtant j'avais bien l'impression du contraire. Je m'imaginais déjà finir ma vie à ses côtés, entourés de nos enfants. D'ailleurs notre amour fut si pure et intense que je lui avais offert ma virginité tout comme lui. A ce stade là de notre relation je n'imaginais alors pas comment tout ça pouvait se terminer et pourtant … Vous connaissez bien entendu la suite, l'infidélité de Aaron lors de cette fameuse soirée alcoolisée, puis le fait que je l'ai quitté etc ...
Me trouvant maintenant un peu plus d'un an plus tard à nouveau face à lui, j'avais l'impression de revivre notre premier rendez-vous, de ressentir ses picotements dans mon ventre comme quand il était venu à m'inviter pour la première fois à boire un verre en sa compagnie après les cours. Mon coeur en sa présence ne cessait de taper si fort contre ma poitrine que j'avais l'impression que bientôt il en sortirait, mon corps tout entier était maintenant sous l'influence de Aaron. Des frissons parcouraient mon corps à chaque fois que je me laissais à rêver trop longtemps ou à le fixer quelques secondes de trop dans les yeux. En sa présence c'était presque irrémédiable que je redevienne cette jeune lycéenne que j'étais et qui n'avait jamais su lui résister. Comment pouvais-je être aujourd'hui encore aussi faible face à lui, comment pouvais-je me laisser envahir par me sentiments passé à l'heure actuelle. J'avais tourné la page, je m'étais promis de ne jamais succomber à son charme à nouveau et pourtant ce soir malgré la souffrance que j'avais pu ressentir par sa tromperie passée, je retombais belle et bien à nouveau sous son charme légendaire. Je me devais donc de trouver une solution pour ne pas franchir une étape qui me serait fatidique. Prétextant ainsi un aller aux toilettes, j'en profitais pour me remettre les idées aux claires et surtout trouver une solution à mon dilemme. Préférant ainsi opter pour la fuite, une fois que je réapparus face à lui je lui fis savoir mon désir de quitter le bar et de rentrer chez moi. Ne lui laissant même pas le temps de me répondre, ni même d'essayer de me retenir je quittais le bar en question et vint à l'attendre dedans. Là, je réalisais alors ma bêtise, j'aurais peut-être mieux fait d'attendre à l'intérieur qu'il paie l'addition, car il faisait un froid à en faire pâlir un esquimau à l'extérieur. Grelottant ainsi jusqu'à son arrivée, une fois qu'il fit son apparition, j'essayais de rester forte tout en gardant tout de même mes mes bras sous ma poitrine, mais ce fut sans attendre qu'il se rua sur l'occasion pour m'enveloppait de sa veste tel un véritable gentleman le ferait. Appréciant son attention je ne pus m'empêcher de sourire tout en lui faisant face. « Merci je n'en demandais pas autant tu sais, tu me raccompagnes c'est déjà gentil de ta part, d'autant plus que tu aurais pu repartir avec cette blonde qui n'arrêtait pas de te dévisager dans le bar et pourtant tu es là avec moi dans le froid … » Souriant toujours, je le laissais alors s'approcher un peu plus de moi lorsqu'il vint à replacer mon col. Frôlant ma gorge du bout des doigts je ne pus m'empêcher de fermais les yeux quelques instants profitant de se rapprochement avant de revenir à la réalité en ouvrant les yeux à nouveau. « J'espère bien oui … et ne me fais pas le coup de la panne comme tu as pu le faire par le passé hein … d'autant plus que maintenant je sais changer un pneu toute seule … » dis-je tout en riant légèrement. Le laissant à nouveau tenter un rapprochement, cette fois-ci en passant son vars autour de ma taille, je ne fis aucune réflexion bien au contraire, puisque à ce moment là la situation le permettait. En effet, il faisait froid et ainsi personne ne viendrait m'embêter puisqu'il penserait que je serai en couple avec Aaron, figure masculine rassurante à mes côtés. Me rapprochement à mon tour instinctivement de lui je me laissais alors aller en posant ma tête sur son épaule, comme j'avais pu le faire par le passé lorsque nous étions en couple. N'y voyait là rien là de sentimentale ou du moins pas directement, c'était juste une façon de me réchauffer … tout en me laissant aller à mes sentiments les plus profonds bien évidemment. Marchant ainsi en direction de sa voiture, j'aurais espéré secrètement pouvoir rester dans cette situation là encore et encore et pourtant nous arrivâmes bien vite au niveau de sa voiture. Je quittais alors son étreinte avant de monter à l'intérieur de son véhicule. Ce n'était plus la petite voiture de ses débuts, aujourd'hui il avait grandit tout comme son état d'esprit et sa voiture apparemment, puisque maintenant il possédait une grosse voiture à l'allure incroyable. Attachant ma ceinture, je le regardais ensuite quelques instants et ne pouvant m'empêcher de sourire à nouveau j'enchainais rapidement. « Si on m'avait dit que ce soir je finirai ma soirée en compagnie de Aaron Joshua Allington, je n'y aurai pas cru et pourtant … comme quoi le destin peut parfois nous jouer des tours, je suis agréablement surprise pour être franche … » M'approchant dangereusement de lui, je vins lui déposais un tendre baiser sur la joue avant de me reculer toujours le regard pétillant en sa compagnie. « Je te remercie pour m'avoir invité à boire un verre ce soir, je te remercie aussi pour m'avoir sauver face la brute épaisse qui aurait pu me mettre à terre bien trop facilement et je te remercie aussi de me raccompagner … tu n'en étais pas obligé tu sais … » Esquissant un nouveau sourire, je laissais par la suite tomber à nouveau mes cheveux sur mon visage pour cacher toute la satisfaction que je pouvais ressentir à ce moment précis. Argh que m'arrivait-il ? … tu tombes à nouveau amoureuse Sutton c'est aussi simple que ça ! … enfin je devrais plutôt dire que tu laisses simplement tes sentiments voir à nouveau le jour, sentiments que tu pensais pourtant effacer à jamais ...
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Sujet: Re: SUTTON&AARON • cause if one day you wake up